Plus tôt que prévu, Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif et Fleur Pellerin, la ministre déléguée au numérique, ont publié, mardi 9 octobre en soirée, un train de mesures pour, selon le communiqué de Bercy, permettre de ‘rendre viable un marché à quatre opérateurs de réseau’ de téléphonie mobile en France.

Il s’agit que ‘ce secteur renoue avec l’investissement et la création d’emplois’. Le gouvernement qui, ces derniers mois, a reçu tous les opérateurs de télécom, s’est montré particulièrement sensible aux arguments des trois acteurs ‘historiques’, Orange, SFR et Bouygues Télécom. Depuis l’arrivée de Free et de son modèle ‘low-cost’, en début d’année, ces derniers dénoncent des destructions de valeur et d’emploi importantes dans le secteur.

Mme Pellerin et M. Montebourg  annoncent la mise en place d’un observatoire des investissements dans les réseaux mobiles, qui s’appuiera sur ‘l’expertise conjointe de l’Agence nationale des fréquences et de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP)’. Un premier audit sur les réseaux mobiles ‘3G’ est prévu dès fin octobre. Free Mobile est clairement visé. Le nouvel opérateur est accusé par ses concurrents de n’avoir pas suffisamment investi dans sa propre infrastructure de réseau, et de se reposer, pour proposer un service sur la France entière, sur son contrat d’itinérance avec Orange.

Les ministres ne proposent en revanche rien concernant le suivi des investissements dans les réseaux fixes à très haut débit (la fibre optique). Pourtant, l’inquiétude monte, notamment chez les élus locaux : beaucoup s’inquiètent que les opérateurs, à la recherche d’économies pour préserver leurs marges financières, ne freinent leurs investissements dans des zones moins denses, jugées non rentables.

LIMITER LA POSSIBILITÉ DU RECOURS À L’ITINÉRANCE

Jusqu’à présent, (…) Lire la suite sur lemonde.fr

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