Facebook n’a presque pas payé d’impôts en France en 2012

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Le site américain a déclaré un chiffre d’affaires de 7,6 millions d’euros en France en 2012.

Facebook paye ses impôts, mais pas trop. D’après BFMTV, sa filiale française a payé 191.133 deuros d’impôts sur les bénéfices en 2012, pour un chiffre d’affaires officiel de 7,6 millions d’euros. Un montant qui paraît bien faible par rapport à l’ampleur des activités de Facebook en France. Le réseau social y comptait 26 millions d’utilisateurs actifs par mois en août 2013. En réalité, BFMTV estime le chiffre d’affaires du site américain à 300 millions d’euros pour l’année 2012 en France, soit 30 millions d’euros de bénéfices avant impôt. Or, si Facebook avait déclaré ce montant au fisc français, il aurait dû payer 10 millions d’euros d’impôts.

Optimisation fiscale

Comment expliquer un tel écart entre les impôts que Facebook verse et ceux qu’il devrait verser? Officiellement, le réseau social ne déclare que des activités de marketing dans l’Hexagone, ce qui justifie un chiffre d’affaires relativement modeste. Par ailleurs, la majorité des activités de Facebook en Europe passe par sa filiale basée en Irlande, un pays connu pour ses dispositions fiscales clémentes pour les entreprises.

Mais d’après BFMTV, ce n’est pas le seul tour de passe-passe utilisé par le réseau social pour alléger sa note. Les comptes de Facebook Irlande seraient délibérément «plombés», ne présentant en conséquence que très peu de bénéfices. Ces pertes sont notamment dues à des redevances que paie Facebook Irlande pour l’hébergement de ses données à une autre société irlandaise, Facebook Ireland Holdings, elle-même détenue par une société immatriculée dans les îles Caïmans, un paradis fiscal. C’est là-bas que seraient donc stockés la majorité des profits générés par les activités de Facebook en Europe.

Les géants du Web dans le collimateur

Ce n’est pas la première fois que la situation fiscale de Facebook fait des vagues en France. En 2012, la Direction nationale des enquêtes fiscales et des (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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