LYON (Reuters) – Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a déclaré jeudi soir qu’il entendait renforcer la lutte contre la menace djihadiste, notamment sur internet et les réseaux sociaux.
Le ministre, qui s’exprimait à Lyon lors d’un dîner du Crif, a noté que “les appels au djihad se répandent sur internet” et a souligné que les services de renseignement devaient être davantage encore renforcés “pour mieux cerner la menace là où elle naît”.
“Nous devons nous attaquer à ces sites, à ces groupes djihadistes qui prospèrent sur internet. Internet est un espace de liberté, mais c’est aussi un espace de haine. Il permet de libérer la parole antisémite”, a poursuivi Manuel Valls.
Il a également émis le souhait que “les réseaux sociaux s’engagent dans des pratiques qui leurs permettent de coopérer avec les services de police et de gendarmerie” et a précisé qu’un “travail” était en cours avec les entreprises présentes dans ce secteur.
La semaine dernière, la justice française a enjoint à Twitter de communiquer à des associations les données permettant d’identifier les auteurs de tweets antisémites et à mettre en place sur sa plate-forme française un dispositif pour signaler des contenus illégaux.
A l’initiative de L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de J’accuse, des associations avaient assigné la compagnie en référé pour la contraindre à ces deux mesures après la publication de tweets antisémites sous le hashtag #unbonjuif.
Catherine Lagrange; Henri-Pierre André pour le service français