Traçage des iPhone par Apple : une ONG dépose des plaintes en Allemagne et en Espagne

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Apple a annoncé récemment des limitation sur l’utilisation de ce traçage, mais l’ONG veut qu’il soit supprimé purement et simplement.

(Illustration) ( AFP / MLADEN ANTONOV )

C’est une véritable plaque d’immatriculation qui permet à Apple de tracer les iPhones et aux annonceurs de suivre le comportement des utilisateurs. L’ONG autrichienne de protection de la vie privée en ligne NOYB a annoncé lundi 16 novembre déposer des plaintes contre Apple auprès des autorités de protection des données d’Allemagne et d’Espagne pour l’utilisation du code IDFA.

Ce code IDFA (“identifiant pour les annonceurs”) est utilisé par Apple sur ses téléphones “à l’insu de l’utilisateur ou sans son consentement” , a assuré NOYB (pour “none of your business”, “ce n’est pas vos affaires” en français) dans un communiqué. L’IDFA est un type de “traqueur” qui piste l’utilisateur du smartphone dans sa navigation sur son portable et fournit un code unique qui permet aux annonceurs de cibler ce code sans connaître l’identité de la personne.

“Tout comme une plaque d’immatriculation, cette chaîne unique de chiffres et de caractères permet à Apple et à des tiers d’identifier les utilisateurs à travers les applications et même de r elier les comportements en ligne et sur mobiles “, a fait valoir NOYB.

“Violation de la législation européenne”

“C’est une violation flagrante de la législation européenne sur la protection de la vie privée”, a assuré Stefano Rossetti, avocat spécialisé dans la protection de la vie privée chez NOYB. “Alors qu’Apple a introduit des fonctions dans son navigateur pour bloquer les cookies, il place des codes similaires dans ses téléphones”, a-t-il poursuivi.

Les changements annoncés récemment par Apple pour restreindre l’utilisation de l’IDFA par des tiers ne vont pas assez loin, estime NOYB. “L’IDFA ne devrait pas seulement être limité, mais aussi supprimé de façon permanente” , a insisté M. Rossetti. 

Parmi les fondateurs de NOYB figure le juriste autrichien Max Schrems, qui a remporté une série de victoires juridiques dans le domaine de la protection de la vie privée en ligne. Une plainte déposée par Max Schrems contre Facebook avait conduit en juillet dernier la Cour européenne de justice à invalider un mécanisme crucial de transfert des données personnelles de l’Union européenne vers les États-Unis . En 2015, il avait déjà obtenu l’annulation d’un accord similaire entre Bruxelles et Washington.

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