«Tourisme de catastrophe» au congrès du Chaos Computer Club, sur fond d’affaire Snowden

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Il est partout. Placardé sur les murs, collé sur le dos des ordinateurs portables, accroché à toutes les lèvres. Bien qu’il se trouve à des milliers de kilomètres de Hambourg, où a lieu désormais chaque année la grand-messe du Chaos Computer Club, Edward Snowden était le héros fantomatique du 30ème congrès du célèbre réseau de hackers allemand, le plus grand d’Europe.

Parmi les 170 conférences qui se sont succédées jour et nuit du 27 au 30 décembre dans les allées et les salles de conférences de l’immense palais des congrès de Hambourg, on comptait de nombreuses plongées en apnée -notamment en compagnie de l’activiste Jacob Appelbaum- dans le système de cybersurveillance tentaculaire sur lequel les documents communiqués aux médias par l’ancien consultant de la NSA ont permis de faire la lumière. C’est d’ailleurs le journaliste militant Glenn Greenwald, qui a révélé le système des écoutes américaines, qui était l’invité -via Skype- du Keynote cette année, un des rendez-vous-phares du congrès.

«Tourisme de catastrophe»

C’est de toute évidence à cause du scandale déclenché par les révélations de Snowden que ce 30ème congrès a battu un record de fréquentation: plus de 9.000 visiteurs contre 6.600 l’année précédente. «Qui parmi vous est uniquement là à cause de Snowden? […] Qui parmi vous fait du tourisme de catastrophe?», lançait Ron, un des porte-paroles du CCC, à la salle amusée le dernier soir du congrès. «D’un côté, c’est bien de ne plus être perçu comme un paranoïaque, comme le cinglé qui raconte des choses insensées, mais de l’autre, c’est effrayant de voir que l’ampleur de la surveillance dépasse ce que nous en disions depuis des années», glisse en coulisses Falk Garbsch, porte-parole de la section de Hanovre du CCC.

Dans le petit salon de thé bohème installé au dernier étage du bâtiment, Jérémie Zimmermann, le cofondateur de l’organisation de défense des droits et libertés des citoyens La (…) Lire la suite sur Slate.fr

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