Avec la mise en vente de SFR, le secteur de la téléphonie est en effervescence. Une fusion Bouygues-SFR déboucherait en effet sur un retour à trois opérateurs, contre quatre actuellement avec Orange, Bouygues, SFR et Free. Une perspective qui “peut inquiéter le consommateur”, selon l’association de consommateurs UFC-Que choisir, dimanche 9 mars. Son président, Alain Bazot, redoute ainsi une hausse des prix et une détérioration de la qualité du service.

D’autre part, “on peut avoir la crainte que les prix n’augmentent, ce n’est pas une hypothèse farfelue, c’est ce qu’ont connu les Autrichiens” quand leur marché est passé de quatre à trois opérateurs, a-t-il noté. Alain Bazot a rappelé que “les clients en France ont beaucoup souffert de l’existence d’un cartel de trois opérateurs, qui avait réalisé une entente illicite” condamnée avec l’aide de l’UFC. L‘arrivée de Free en janvier 2012 avait dynamisé la concurrence et fait baisser les prix.

Si le marché français revient à trois opérateurs, on va avoir d’un seul coup sur le seul réseau de SFR, tous les clients SFR plus ceux de Bouygues”, ajoute Alain Bazot. Le président de l’UFC s’interroge sur “la capacité d’absorption de ce réseau. Il y a une question de mise en œuvre et donc de qualité de service.” Dans le cadre d’une recomposition à venir du marché français des télécoms, l’UFC va demander que les opérateurs sans réseaux propres bénéficient de règles assouplies pour accéder au marché de gros. Avec pour objectif de dynamiser le marché.

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