MADRID (Reuters) – Telefonica a annoncé mercredi son intention de mettre en Bourse sa filiale mobile allemande O2 d’ici la fin de l’année, en promettant aux futurs actionnaires des dividendes de 500 millions d’euros dès 2013.
Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts de l’opérateur historique espagnol pour réduire son endettement et conserver sa note en catégorie d’investissement.
Telefonica doit lever sept à huit milliards d’euros par an jusqu’en 2015 pour rembourser ses dettes et risque une augmentation de ses coûts de refinancement si l’Espagne voit sa note souveraine dégradée.
Standard Poor’s a indiqué mardi que Telefonica avait le profil de crédit le plus faible parmi les sept opérateurs historiques européens.
Telefonica n’a pas précisé combien d’O2 Allemagne serait mis en Bourse. Une source financière a indiqué à Reuters que l’offre publique de vente porterait sur 10 à 20% du capital d’O2, valorisée pour l’occasion à 10 milliards d’euros.
L’opération n’aura pas d’effet significatif sur l’endettement de Telefonica mais lui procurera du cash bienvenu, alors qu’il est confronté à des taux d’emprunt élevés.
02 est le plus petit des opérateurs de téléphonie mobile en Allemagne avec une part de marché de 16,4%, derrière E-Plus (groupe KPN), Deutsche Telekom et Vodafone. Mais son potentiel de croissance en fait un investissement attractif selon les analystes, d’autant que Telefonica promet des dividendes en hausse sur les prochaines années.
“Nous opérons dans l’une des économies les plus dynamiques d’Europe et sur l’un des plus gros marchés du continent”, a souligné Rene Schuster, président du directoire de Telefonica Allemagne.
Confrontée à un endettement de 57 milliards d’euros, la maison mère Telefonica a réduit son dividende en juillet pour la première fois depuis les années 1930. Elle prévoit aussi de céder des actifs et de mettre en Bourse d’autres activités en Europe et dans le monde.
L’endettement net d’O2 Deutschland s’élevait à 1,1 milliard d’euros à fin septembre.
Sonya Dowsett avec Alexander Hübner à Francfort, Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat