Starlink est autorisé à s’installer en France et doit faire face à un village d’irréductibles Gaulois

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SpaceX a reçu l’autorisation de lancer Starlink, son service Internet par satellite, en France. La société présidée par Elon Musk est toutefois confrontée à la résistance d’un village sélectionné comme station de base.


[EN VIDÉO] Combien de satellites tournent autour de la Terre ?
  2.787 satellites sont opérationnels au 31 décembre 2020 selon l’association UCS (Union of Concerned Scientists), dont plus de la moitié lancés par les États-Unis. Les trois quarts des satellites en opération tournent en orbite basse (entre 500 et 2.000 km d’altitude), et sont utilisés pour les systèmes de télécommunication, d’imagerie terrestre ou la météorologie. 

« Une région résiste victorieusement à l’envahisseur. » Voici une actualité qui n’est pas sans rappeler les bandes dessinées Astérix. Le projet Starlink de la société américaine SpaceX vient d’obtenir l’accord de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution) pour commercialiser ses abonnements à Internet par satellite en France, mais un village lui a opposé un refus catégorique.

Starlink est le service d’accès à Internet très haut débit créé par Elon Musk qui fonctionne grâce à une constellation de satellites, dont un millier a déjà été mis en orbite. Le système a besoin de stations de base, qui relient les satellites au réseau mondial. SpaceX, qui opère sous le nom Tibro dans de nombreux pays, a reçu l’autorisation de construire trois stations de base en France qui utiliseront les bandes de fréquence des 18 et 28 gigahertz. Toutefois, le village de Saint-Senier-de-Beuvron, l’un des sites sélectionnés, a refusé la construction.

Le permis de construire refusé

Benoît Hamard, le maire du village, décrit l’installation comme « neuf boules paraboliques de 2,30 m de diamètre posées sur des socles de 5 m² de béton ! ». Le projet mesurant plus de 20 m², le conseil municipal a imposé à la société de déposer un permis de construire, qui a été refusé de manière unanime. SpaceX n’y a pas encore réagi.

Elon Musk compte progressivement lancer son service au niveau mondial. Les premiers clients ont déjà pu s’y connecter aux États-Unis en installant une parabole chez eux. L’abonnement est proposé à 99 dollars par mois, avec un débit de 50 à 150 mégabits par seconde et une latence de 20 à 40 millisecondes, avec comme objectif de baisser cette dernière pour atteindre entre 16 et 19 millisecondes d’ici cet été. SpaceX risque toutefois de devoir revoir sa copie pour la France. Les services déjà présents sont certes moins rapides, avec jusqu’à 50 mégabits par seconde, mais ils sont également beaucoup moins chers. Le prix des abonnements varie de 30 à 60 euros par mois.

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