Snapchat, la start-up qui dit non aux milliards de Facebook

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Facebook a offert 3 milliards de dollars et le fonds chinois Tencent Holdings 4 milliards pour mettre la main sur l’application.

À respectivement 23 et 25 ans, Evan Spiegel et Bobby Murphy auraient pu être immensément riches. Il leur suffisait de valider l’offre d’achat de leur application de messages mobiles Snapchat par Facebook. Montant de la transaction: 3 milliards de dollars. Las, les deux entrepreneurs de Venice (Californie), sans doute les plus courtisés de la côte Ouest, ont préféré décliner, semant l’incrédulité parmi leurs pairs et la consternation chez Facebook, qui avait déjà offert 1 milliard l’an passé.

Depuis son apparition en 2011 dans la technosphère outre-Atlantique, Snapchat fait tourner les têtes et les modules de téléchargement. Le concept paraît simple et génial: ultrafacile d’accès, l’application permet d’envoyer des messages textes et photos éphémères, qui disparaissent sans laisser de trace, quelques secondes après leur consultation par le destinataire. Sa philosophie a touché une corde sensible parmi un large public, essentiellement adolescent, lassé de Facebook et de son inaltérable base de données, apte à faire resurgir inopportunément des photos embarrassantes  – longtemps après leur publication. Consciente du problème, la firme de Mark Zuckerberg, premier réseau social planétaire, avait bien lancé une application équivalente, baptisée «Poke», pour rapidement jeter l’éponge sur un fiasco complet.

Snapchat, elle, caracole en tête des téléchargements sur iPhone, Android et tablette, ravissant la vedette au très populaire Instagram. De juin à septembre 2013, l’application au petit fantôme jaune et blanc est passée de 200 à 350 millions d’utilisateurs mensuels. Il avait fallu quatre ans au réseau social Tumblr, racheté 1,1 milliard de dollars en juin par Yahoo!, pour en arriver là.

Un fonds chinois fait monter les enchères

La parenté entre Snapchat et Instagram, un attrayant logiciel photo acquis en 2012 par Facebook pour (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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