Pourquoi l’US Army s’intéresse-t-elle aux écureuils ?

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Les écureuils ont la faculté d’anticiper les obstacles et d’adapter leurs bonds en fonction d’eux. Une prise de décision rapide qui pourrait bien être intégrée à l’IA des futurs robots militaires.


[EN VIDÉO] Interview 5/5 : quel futur pour les robots ?
  Le futur de la robotique est un sujet qui résonne comme de la science-fiction. Naguère issus de l’imagination, l’androïde ou le cyborg sont aujourd’hui des entités réalisables par la science. Dans cette interview, le directeur du laboratoire de recherche de l’Institut international du multimédia, Jean-Claude Heudinous, expose les défis qu’il faudra relever pour créer les robots de demain. 

La nature fait bien les choses et dans ses innovations l’Homme a bien cerné l’avantage à la reproduire. C’est ce qu’on appelle le biomimétisme et ses applications sont nombreuses dans tous les domaines et notamment dans celui du militaire. C’est ainsi, qu’aux États-Unis, les chercheurs de l’université de Californie à Berkeley ont pris comme modèle l’écureuil afin de concevoir des robots de combat ou de sauvetage plus performants. Des robots capables d’évoluer de façon autonome quelle que soit la nature du terrain.

Le rapport avec l’écureuil ? L’animal évalue les obstacles et prend des décisions en une fraction de seconde pour sauter de branche en branche. Malgré ses manœuvres périlleuses, il ne tombe pratiquement jamais. Et quand bien même, il parvient toujours à s’agripper pour ne pas chuter. Un talent que les meilleurs robots, comme l’Atlas de Boston Dynamics ou encore le robot chien Spot, sont très très loin de pouvoir atteindre.

Demain, une intelligence d’écureuil dans l’IA

Pour ce projet financé à la fois par l’armée américaine, la National science foundation et le National institutes of health, les chercheurs étudient les aptitudes des rongeurs en leur faisant réaliser des parcours de sauts, pour récupérer des friandises. Leur objectif consiste à parvenir à modéliser les prises de décision de l’écureuil et d’implanter ce modèle dans l’intelligence artificielle d’un robot. La machine pourrait alors évaluer d’elle-même, très rapidement, la faisabilité d’un parcours pour franchir un obstacle ou réaliser un saut. Comme l’écureuil, en prenant en considération ses limitations et contraintes physiques, le robot devrait trouver une stratégie pour décider de franchir frontalement un obstacle ou bien de chercher à le contourner.

Dans l’avenir, les robots n’auront certainement pas l’allure d’écureuils bondissants à la recherche de noisettes, mais les prises de décisions de leur IA pourraient ressembler à celles des rongeurs.

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