Pourquoi continuons-nous à appeler «téléphone» cet ordinateur que nous gardons dans la poche ou la main?

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Ce que nous appelons encore téléphone mobile sert aujourd’hui à tout, sauf à téléphoner. Le chroniqueur du New York Mag Kevin Roose en veut pour preuve que quand le patron d’Amazon a récemment présenté le futur téléphone Amazon nommé Fire, il s’est longuement attardé sur toutes les fonctionnalités merveilleuses qu’il proposera, à l’exception de… la possibilité de téléphoner et de recevoir des appels!

Comme s’en amuse également le Huffington Post, cette fonction est en quelque sorte la caractéristique cachée du téléphone d’Amazon. Une omission qui rappelle à quel point l’usage des smartphones a évolué, passant des appels aux messages écrits puis aux applications. Au point que la sonnerie du téléphone est devenue menaçante, note Kevin Roose sur le New York Mag:

«Aujourd’hui, quand on m’appelle en dehors des heures de travail, je me dis: “Qui est mort? Qui est coincé à la montagne? Quelle affreuse calamité est en train de se déployer?” J’utilise les applis et les textos pour tout -commander un repas, appeler un taxi, prévenir mes amis que je suis en retard- et je consulte rarement ma boîte vocale. Je n’ai pas d’amis qui m’appellent régulièrement, même mes parents sont passés aux textos.»

Pour Roose cependant, la question va au-delà de la discussion sémantique.

«Les entreprises de téléphonie sans fil veulent que nous pensions à nos gadgets rectangulaires avant tout comme à des téléphones.»

Pourquoi? Parce que leur service est bien plus avantageux pour les appels et les textos, souvent proposés en illimité, que pour les données, dont le volume que nous pouvons consommer est limité dans ces mêmes offres… Ces entreprises «gagnent des millions de dollars par an grâce à notre tendance à surestimer le nombre d’appels que nous ferons un mois donné et à sous-estimer le volume de données que nous utiliserons».

Appeler ces petits ordinateurs multifonctions des téléphones est donc aussi étrange que de (…) Lire la suite sur Slate.fr

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