Pour le cofondateur de Netflix, Apple TV+ n’a « aucune excuse » pour lambiner derrière la concurrence

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Marc Randolph, cofondateur avec Reed Hastings de Netflix dont il fut le CEO, estime qu’Apple ne se donne pas suffisamment les moyens pour pousser Apple TV+. Dans une interview pour Yahoo Finance, celui qui depuis 2003 donne des conférences sur la gestion d’entreprises a expliqué que la Pomme n’a « aucune excuse » et qu’elle doit faire mieux qu’actuellement.

Avec 3% du marché US au dernier trimestre 2020, Apple TV+ est loin derrière les autres.

Il estime qu’Apple s’investit davantage dans les « cadeaux » (les nombreux mois offerts pour profiter gratuitement d’Apple TV+) que dans le contenu. Le constructeur a ainsi rallongé la sauce jusqu’en juillet pour tous ceux dont la période d’essai d’un an devait s’arrêter en novembre dernier.

Actuellement aux États-Unis, plus de 6 abonnés sur 10 visionnent les contenus du service sans rien payer, et 29% d’entre eux n’ont pas l’intention de poursuivre l’aventure en payant l’abonnement. En face, Netflix et Disney+ engrangent les clients payants dans un contexte épidémique très favorable.

« À l’heure actuelle, [Apple TV+] a le taux de désabonnement le plus élevé [de toutes les plateformes de streaming] », ajoute Marc Randolph. « Il faut donner aux gens une raison de rester ». Et cette raison, c’est le contenu : « Il ne faut pas se contenter d’effets d’annonce ni de faire des promotions. Ce qu’il faut montrer, c’est que vous avez du contenu, du contenu, du contenu ».

Et pas uniquement lâcher un programme à la petite semaine comme peut le faire Apple TV+ : « Il faut proposer de nouvelles choses en continu. C’est une guerre pour savoir qui est prêt à créer du contenu ». Il tire d’ailleurs son chapeau à Disney+, qui « émule » la manière de faire de Netflix. Le catalogue du service d’Apple va continuer à s’enrichir et l’entreprise a les poches suffisamment profondes pour jouer un jour dans la cour des grands. Mais créer de nouveaux programmes nécessite non seulement de l’argent, mais aussi du temps. Par ailleurs, la crise sanitaire, qui paralyse régulièrement les tournages, n’aide pas.

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