Polaroid ou le retour d’un appareil mythique

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Rattrapé par sa légende, le fabricant américain tente de se relancer avec de nouveaux produits.

Comment expliquer la fascination que provoque encore le Polaroid? Ce procédé photographique remonte aux années 1940 et s’illustre par des clichés aux couleurs délavées rarement réalistes

Les appareils historiques ne sont plus fabriqués et, pourtant, on recense de plus en plus d’inconditionnels qui, par nostalgie ou par goût, sont à la recherche des vieux appareils pliables à développement instantané ou de l’effet Polaroid sur leurs photos. Ils se retrouvent sur des sites Web dédiés comme Polaroid Passion, se rendent à des expositions et à des événements comme le festival Pola, et participent à des soirées organisées par d’autres aficionados. Alors que Polaroid a abandonné la production de films instantanés en 2008, la société Impossible, créée aux Pays-Bas par des salariés de l’ancienne usine Polaroid, a repris le flambeau. Les procédés chimiques, différents, produisent des résultats qui imitent tant bien que mal le rendu original du Polaroid. Sur son site Web, on peut même acheter de vieux appareils Polaroid recyclés.

Une démarche artistique

Autant de signes d’une renaissance qui rappelle celle du disque vinyle en musique. Loin du rendu froid de l’image numérique, l’image Polaroid offre une vision unique du monde avec son contraste imprécis et ses couleurs approximatives. Des défauts que les artistes ont rapidement assimilés à une véritable démarche esthétique. Quand le légendaire Polaroid SX-70 a été lancé en 1972, il a immédiatement séduit des grands noms comme Andy Warhol, Francis Bacon, Sarah Moon ou Helmut Newton. Plébiscité par les uns pour réaliser des photomontages, pour l’aspect incomparable de ses tirages et pour son format carré qui oblige à soigner le cadrage, il a permis à d’autres de créer des images inédites en expérimentant des techniques audacieuses sur les clichés à peine sortis de l’appareil: réaction chimique à un solvant, conservation au (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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