Philippines : une loi anticybercriminalité controversée

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Malgré l’opposition d’organisations des droits de l’homme et d’internautes, une loi destinée à lutter contre la cybercriminalité est entrée en vigueur mercredi 3 octobre aux Philippines. Le texte, adopté par le parlement en juillet et signé par le président Benigno Aquino en septembre, est notamment destiné à combattre les attaques informatiques, le vol d’identité et l’utilisation des réseaux par les pédophiles.

Mais, ce qui inquiètent les défenseurs des libertés publiques, c’est que les législateurs aient inclu la diffamation, prévoyant une peine de prison pouvant aller de six ans à douze ans. Pour eux, elle pourra être utilisée pour réduire au silence les opposants.  Selon Human Rights Watch (HRW), la loi ‘donne aux autorités des pouvoirs excessifs et sans contrôle de fermer des sites et de surveiller l’information en ligne’. HRW rappelle que plusieurs journalistes ont été emprisonnés ces dernières années pour diffamation. ‘La nouvelle loi sur la cybercriminalité aura un effet paralysant sur toute la communauté en ligne des Philippines’, a jugé Brad Adams, directeur Asie de l’organisation.

Des recours ont été déposés devant la Cour suprême. Mercredi, des hackers ont réussi à pirater le site de la présidence de la République, un acte revendiqué sur leur page Facebook.

L’UNE DES PÉNÉTRATIONS DE FACEBOOK LES PLUS ÉLEVÉES

Le porte-parole du président, Edwin Lacierda, a affirmé, dans un communiqué, qu’aucune ‘entité gouvernementale n’a tenté de priver quiconque d’un accès à l’internet ou de supprimer les libertés civiles exercées en ligne’. ‘Ce qui s’est passé, c’est que des pirates informatiques [hackers] qui affirment se placer du côté des critiques de la loi sur la cybercriminalité se sont engagés dans du vandalisme en ligne, privant le grand public de l’accès à l’information et aux services gouvernementaux en ligne si nécessaires’, a-t-il poursuivi, faisant (…) Lire la suite sur lemonde.fr

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