Pellerin : «Free et les éditeurs vont trouver un compromis»

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INTERVIEW . – Fleur Pellerin, ministre de l’Économie numérique, réunira lundi Free, les éditeurs et les régies publicitaires.

LE FIGARO. – Free a-t-il le droit de bloquer la publicité sur Internet?

Fleur PELLERIN. – Ce sujet n’est couvert ni par le droit national, ni par le droit communautaire. Je note qu’il ne s’agit pas d’un filtrage, mais d’une fonctionnalité offerte au consommateur, qui a toujours la possibilité de la désactiver.

Certains sites craignent pour leur survie. Y a-t-il un danger pour l’écosystème numérique?

Je comprends que certains sites, qui proposent des contenus ou des services gratuits en les finançant par la pub, s’inquiètent pour leur survie. C’est pourquoi je reçois lundi Free, les éditeurs et les régies publicitaires pour trouver un compromis dans les plus brefs délais.

Free remet-il en cause la neutralité du Net?

Ce point fait débat. Mais dès lors que l’internaute conserve le contrôle effectif, il est difficile de dire qu’il y a atteinte à la neutralité du Net.

Free veut ainsi contraindre Google à payer. Est-ce légitime?

Rien ne permet de dire que les deux sujets sont liés. Cependant, il y a aujourd’hui de vraies questions sur la répartition de la valeur entre les fournisseurs de contenus, notamment vidéo, qui consomment beaucoup de bande passante, et les opérateurs. Aux États-Unis, des accords payants confidentiels auraient déjà été signés avec certains opérateurs. En France et en Europe, il nous faut trouver des modalités plus consensuelles d’insertion des géants du Net dans les écosystèmes nationaux. L’initiative de Free met bien en lumière l’actualité de ce sujet. C’est d’ailleurs pourquoi j’organise le 15 janvier prochain, en lien avec Arnaud Montebourg, une table ronde sur la neutralité du Net: cette question de la répartition de la valeur sera au cœur des discussions.

Quel est l’avenir de la publicité en ligne?

Je précise que le débat ne porte pas sur la publicité elle-même, qui est très utile voire vitale pour de (…)

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