Paul Otellini, PDG d’Intel, prendra sa retraite en mai

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SAN FRANCISCO/NEW YORK (Reuters) – Intel a annoncé lundi le prochain départ à la retraite de son Président-directeur général Paul Otellini, l’occasion peut-être pour le groupe de semi-conducteurs de prendre un nouveau départ après avoir été distancé dans l’informatique mobile.

Âgé de 62 ans, cinquième PDG seulement en 45 ans d’histoire de l’entreprise où il a travaillé pendant près de 40 ans, Paul Otellini avait pris ses fonctions à la tête d’Intel en 2005. Il partira à la retraite en mai 2013, au moment de l’assemblée générale annuelle, a précisé le groupe dans un communiqué.

La limite d’âge est normalement de 65 ans chez Intel.

Dans le communiqué, le conseil d’administration dit s’attendre à une période de “transition au sommet” de six mois, et ajoute qu’il étudiera des candidatures internes comme externes pour trouver un successeur à Paul Otellini.

“(…) il est temps pour moi de passer à autre chose et de transmettre les rênes d’Intel à une nouvelle génération”, déclare pour sa part Paul Otellini, ajoutant qu’il travaillera pendant la période de transition avec le conseil d’administration et l’équipe de direction du groupe et se rendra “disponible en tant que conseiller” une fois à la retraite.

Intel a annoncé parallèlement la promotion de trois cadres dirigeants à des postes de vice-présidents exécutifs : Renee James, directrice de la branche logiciels, Brian Krzanich, directeur des opérations qui chapeaute également la fabrication mondiale, et Stacy Smith, directeur financier et chargé de la stratégie de l’entreprise.

Stacy Smith, bien connu de Wall Street, et Brian Krzanich ont été considérés par le passé comme de futurs candidats potentiels à la direction d’Intel.

Le groupe californien, dont les microprocesseurs restent dominants dans les PC, n’a pas su prendre le virage des tablettes et autres smartphones qui utilisent la technologie concurrente du britannique ARM Holdings.

“On sait tous que l’utilisation des smartphones et tablettes s’est généralisée. La concurrence a évolué, et dans ces conditions c’est probablement une bonne chose d’apporter du sang neuf et une nouvelle perspective”, commente Patrick Wang, analyste chez Evercore.

Alors qu’Intel a contrôlé jusqu’à 80% du marché des puces pour PC, grâce à son alliance ancienne avec Microsoft – on parlait alors du duo Wintel formé par Intel et le système d’exploitation Windows – il détient moins de 1% du marché des smartphones, devancé par Qualcomm, Samsung Electronics et ARM Holdings. Au point que certains investisseurs se demandent si l’invincibilité d’Intel et ses marges astronomiques n’appartiennent pas à une époque révolue.

L’annonce de lundi n’a guère eu d’impact sur le cours de Bourse d’Intel, qui a hésité à l’ouverture entre hausse et baisse avant de se stabiliser en léger repli. A 17h00 GMT, l’action était quasiment inchangée à 20,20 dollars sur le Nasdaq.

Véronique Tison pour le service français, édité par Dominique Rodriguez

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