Numericable dévoile les détails du rachat de SFR

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Patrick Drahi, le patron d’Altice, rend coup pour coup à ses détracteurs et réitère ses engagements sur l’emploi et l’investissement.

Petites phrases et sous-entendus étaient au menu de la conférence de presse de Patrick Drahi, président fondateur d’Altice, la maison mère de Numericable, et futur propriétaire de SFR. Vivendi a annoncé vendredi qu’il lui céderait sa filiale télécoms, aux dépens de Bouygues Telecom.

Lundi matin, Patrick Drahi s’est employé à expliquer son offre et à riposter aux attaques dont il a fait l’objet ces derniers jours. À Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, qui critique sa résidence fiscale en Suisse et lui demande de revenir en France, Patrick Drahi répond qu’il le fera «le jour où tous ceux qui investissent en France en feront autant». Il concède qu’il passera plus de temps à Paris, pour surveiller «ses milliards d’investissement», mais n’a pas l’intention de faire déménager sa famille. En revanche, il endossera les habits de président du conseil du nouvel ensemble, «à la demande des ministres».

À la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui reste en faveur d’un rapprochement entre SFR et Bouygues Telecom, le patron de Numericable rappelle qu’il a bâti son groupe en lui rachetant des actifs dans le câble «au bord du dépôt de bilan». Patrick Drahi a aussi rappelé que Numericable était coté à Paris et le resterait, et que le groupe payait ses impôts en France. Même s’il bénéficie d’un report fiscal de 2,5 milliards d’euros, ce qui en atténue la portée.

Homme d’affaires, ingénieur télécoms et aussi financier, Patrick Drahi a enfilé toutes les casquettes pour expliquer son opération. Comme convenu, Vivendi touchera 11,75 milliards d’euros en numé­raire et détiendra 32 % du nouvel ensemble. Ce dernier portera plus de 10 milliards de dette. Numeri­cable et Altice lèveront 3 milliards d’euros en Bourse et la dette de SFR sera renégociée. Au final, «la charge financière sera comparable à celle déjà supportée par (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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