Le conglomérat Vivendi s’apprête une nouvelle fois à changer le patron de sa filiale télécom SFR pour donner des gages aux actionnaires qui s’impatienteraient devant l’incapacité du groupe à céder, comme promis, certains de ses actifs, rapporte le quotidien Les Echos de jeudi 4 avril. ‘Sauf revirement de dernière heure’, Jean-Yves Charlier, l’actuel directeur général délégué en charge des télécoms de Vivendi, deviendra directeur général de SFR, écrit le quotidien économique sans préciser ses sources.
Cette nomination doit intervenir aux environs de l’assemblée générale des actionnaires, qui se tiendra le 30 avril ‘et qui s’annonce houleuse’. Vivendi, qui a annoncé sa volonté de se recentrer sur les médias, n’a encore réussi à vendre aucun de ses actifs télécoms, que ce soit SFR, Maroc Telecom ou GVT (Brésil).
LES ÉQUIPES ‘SONT DÉBOUSSOLÉES’
Jean-Yves Charlier, un Belge de 49 ans, avait pris la tête des activités télécoms au sein de Vivendi en août 2012. Il avait auparavant occupé plusieurs postes de responsabilités dans les télécoms, chez Equant, BT puis Colt Telecom. Il sera le cinquième patron en un peu plus d’un an de SFR, après Frank Esser, Jean-Bernard Levy, Michel Combes et Stéphane Roussel. Ce dernier conservera la présidence, mais sans responsabilité opérationnelle, ajoute le journal économique.
La nomination de Jean-Yves Charlier survient alors que SFR s’apprête à engager un plan de restructuration prévoyant 1 120 suppressions d’emploi, et que les équipes de l’opérateur ‘sont déboussolées par les atermoiements de leur actionnaire et (ses) hésitations stratégiques’, écrivent les Echos.
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