Notre corps peut-il servir à nous identifier ? C’était la conviction du policier Juan Vucetich, dès la fin du XIXe siècle, en Argentine. À l’époque, personne ne le prenait au sérieux. Or, on observe aujourd’hui une accélération de l’utilisation de la biométrie dans l’électronique grand public. Ce fut le cas, dès 2011, de Motorola et son téléphone Atrix, ou encore d’Apple et son TouchID, qui va se développer dans les prochains moins. De son côté, Samsung s’intéresse à la forme de notre iris. L’avantage par rapport à un mot de passe traditionnel ? Ce mode d’identification n’a pas besoin d’être régulièrement changé, car il est unique. C’est d’ailleurs ce qui a séduit des étudiants que l’on voit dans le reportage de #Tech24, l’émission high-tech de France 24, dont Le Point.fr est partenaire. Basés à Lund, dans le sud de la Suède, ils payent leurs achats avec la paume de la main.

De plus en plus de pays se mettent à l’identification biométrique. C’est le cas du Gabon, par exemple, qui va s’en servir pour assurer un meilleur service d’assurance-maladie, grâce à Gemalto, qui y déploie une carte de santé électronique. Mais l’exemple le plus impressionnant – il s’agit du plus grand chantier biométrique au monde – se déroule en ce moment en Inde avec Aadhaar, qui alloue, en échange de la capture des empreintes digitales, un nombre de 12 chiffres sur le modèle du numéro de sécurité sociale en France. Cet identifiant constitue le premier contact avec l’administration pour plus de 400 millions d’habitants : il leur servira de carte d’identité et leur permettra également de prendre un rendez-vous chez le médecin ou encore d’être candidats à l’achat d’un logement. Lancé par Nandan Nilekani, le co-créateur de la société de services (…)

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