Les policiers allemands testent un Shazam pour musique néo-nazi

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L’application permettrait d’intervenir dès que des chants neo-nazis illégaux passent à la radio, dans des concerts ou des manifestations. Mais cette pratique fait débat, certains l’assimilant à un système d’écoute.

Hate Society, Screwdriver ou Zyklon B (en référence au produit utilisé dans les chambres à gaz), autant de nom de groupes de musique populaires dans les milieux néo-nazis allemands. L’année dernière, 79 morceaux de musique néo-nazie ou à caractère raciste ont été listés en Allemagne. La vente de ces titres est restreinte au même titre que les chants historiques nazis. Elle est notamment interdite aux mineurs. «Il arrive que dans des concerts ou des manifestations néo-nazies, ces chants soient repris en coeur. On connaît leur répertoire, mais encore faut-il pouvoir le reconnaître», explique Jean-Yves Camus, politologue spécialiste des nationalismes et extrémismes en Europe.

Pour lutter plus efficacement contre la diffusion de ces musiques, les autorités allemandes envisagent d’équiper la police d’une application qui les reconnaîtrait instantanément, rapporte l’hebdomadaire allemand Der Spiegel . L’application est déjà surnommée la «Nazi Shazam», en référence au fameux logiciel spécialisé dans la reconnaissance musicale. Le ministre de l’Intérieur des seize régions allemandes devrait aborder cette question cette semaine lors d’une réunion à Osnabrück. Le prototype, développé par la police régionale de Saxe (Est de l’Allemagne), enregistre l’empreinte acoustique de ces morceaux interdits. Un système qui permettra de «mutualiser les moyens et d’engager très rapidement une investigation», explique une source gouvernementale citée par Der Spiegel. «Cette musique est très populaire chez certains adolescents de 13 à 16 ans qui sont attirés par le côté transgressif de la musique et des paroles, précise Jean-Yves Camus. Ce phénomène des ‘babyskyns’ est surveillé de très près par les autorités allemandes, car il est considéré comme une porte d’entrée vers (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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