Les nouvelles ressources de minage crypto : gaz naturel, volcans…

Author:

En Russie comme au Salvador, le minage est une activité prise très au sérieux et en haut lieu. De là à exploiter des sources d’énergie originales pour aider à la production de ces monnaies, il n’y a qu’un pas…

Suite à la décision chinoise de mettre fin à l’activité de minage des cryptomonnaies en mai dernier, les gérants de fermes de serveur ont dû migrer vers d’autres contrées pour perpétuer leur activité. Le Texas, la Russie et le Kazakhstan ont été les premiers bénéficiaires de cette migration. Il reste pour ces contrées à trouver des sources d’énergie adéquates.

Le nucléaire au service du minage

En la matière, de nombreuses solutions originales émergent. Si l’État de New York a opté pour l’hydroélectrique et le Texas pour l’éolien, le nucléaire n’est pas en reste. Ainsi, aux États-Unis, l’entreprise Compass Mining a signé un contrat avec une startup, Oklo, qui va bâtir des micro-réacteurs nucléaires dédiés à son alimentation électrique. Et dans l’Ohio, l’entreprise de minage Standard Power a formé un partenariat avec l’entreprise Energy Harbour Corp, là encore pour la fourniture d’énergie nucléaire, à partir de décembre 2021.

La Russie en faveur du gaz naturel

Le 20 octobre, un rapport révélé par le magazine russe Kommersant a fait apparaître que les ministères de l’industrie, du commerce et du numérique de la Russie souhaitent exploiter les déchets issus de la production de gaz naturel dans les puits de pétrole pour aider au minage de cryptomonnaies.

Pour l’heure, ces déchets sont dispersés dans l’air ou bien brûlés lors du processus d’extraction du pétrole. Ce faisant, ils contribuent à l’effet de serre. Recycler ces gaz en énergie à même d’alimenter des fermes de serveurs aurait donc deux effets positifs :

  • exploiter de l’énergie naturelle pour le minage ;
  • améliorer l’environnement.

Les volcans du Salvador au service du Bitcoin

Plus étonnant, le Salvador, ce fameux pays d’Amérique latine qui a adopté le Bitcoin comme monnaie légale, souhaite exploiter la géothermie de ses volcans à des fins de minage. Comme l’a expliqué le président Nayib Bukele : « Nos ingénieurs m’ont informé qu’ils ont creusé un nouveau puits qui fournira environ 95 MW d’énergie 100 % propre, sans émission, à partir de nos volcans. »

Bitcoin « is green » ?

Toute cette activité a amené le Bitcoin Mining Council (BMC) en ce 23 octobre à affirmer que désormais la part de l’énergie renouvelable chez les mineurs affiliés au BMC serait désormais de 67 %. De quoi redorer le blason d’une activité longtemps décriée comme non-écologique. Avec toutefois une nuance : les mineurs du BMC ne représentent que 33 % des calculs globaux.

Notons que pendant ce temps-là, en Chine, la Commission nationale du développement et de la réforme (NDRC) en est venue à se poser la question : bannir le minage du bitcoin (BTC) de son sol, était-ce vraiment une bonne idée ?

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *