Aucun réseau 3G, pas de haut débit, coupures de courant intempestives, et installation électrique vieille de 60 ans… A Bussy, hameau d’une trentaine d’habitants de la commune de Saint-Anne-Saint-Priest (Haute-Vienne), l’ambiance est électrique. Les habitants de ce hameau limousin ont annoncé jeudi 9 janvier qu’ils se mettaient en “grève des impôts” pour obtenir le haut débit, pour lequel ils se mobilisent en vain depuis 2008.

Les habitants estiment “être considérés comme des citoyens de seconde zone” par leurs élus et par l’Etat. “Nous en avons ras-le-bol ! Nous ne comprenons pas pourquoi nous serions traités différemment de l’ensemble du territoire français, alors que nous payons nos impôts comme tout le monde !”, s’est insurgé Serge Mazaleigue, retraité et chef de file de la fronde. Dans ce village, moins d’une dizaine d’habitants bénéficient d’un téléphone fixe et d’un abonnement ADSL.

Dans le village, par ailleurs dynamique – la population a doublé en moins de cinq ans – les habitants regrettent de ne “pouvoir rien faire comme tout le monde, pour faire des achats, communiquer, s’informer… “, selon Serge Mazaleigue. “Nous avons des enfants à qui les enseignants demandent de faire des recherches sur internet ou des pré-inscriptions en ligne : impossible, il faut les emmener à La Poste ou s’organiser pour rester une heure de plus au CDI !”, déplore-t-il.

Le satellite, la seule solution, trop coûteuse

A la suite d’une première pétition en 2008, et après avoir alerté les élus, les habitants du hameau ont appris que la seule solution, coûteuse, était celle du satellite. Ils souhaitent donc que les collectivités et l’Etat “prennent en charge l’équipement des maisons en parabole pour accéder à internet via le satellite, et l’abaissement du prix de l’abonnement à un prix plus en rapport avec la facture des Français domiciliés dans les zones (…) Lire la suite sur Francetv info

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