Les États-Unis accusés d’espionner le cœur des serveurs de Google et Yahoo!

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Les renseignements américains ont ciblé les échanges entre les centre de stockage de Google et de Yahoo! pour aspirer secrètement des données de leurs utilisateurs, révèle un nouveau document.

La NSA s’est invitée, sans leur consentement, en plein cœur du réseau informatique de Google et de Yahoo!. Selon de nouveaux documents révélés mercredi par le Washington Post , les renseignements américains ont ainsi aspiré des millions d’informations sur les utilisateurs des deux sites en interceptant les transmissions entre leurs centres de stockage, les «data centers».

Google et Yahoo! disposent de dizaines d’installations de ce genre par le monde. Il s’agit d’imposants bâtiments, contenant des milliers de serveurs. Les informations d’un utilisateur sont souvent éclatées et dupliquées entre plusieurs d’entre eux, pour éviter les pertes de données. En interceptant les échanges entre «data centers», la NSA a pu recueillir quelque 181 millions d’éléments au cours du seul mois de janvier dernier, en particulier des informations sur les envois de courriels, du texte, de l’audio et des vidéos.

Sur les documents confidentiels fournis par l’ex-analyste Edward Snowden, la NSA a baptisé ce programme «MUSCULAR». Les interceptions ont été menées en dehors des États-Unis. Le renseignement américain a bénéficié de la collaboration de son homologue britannique, le GCHQ. Les données pouvaient être stockées durant trois à cinq jours, avant d’être effacées. Des outils ont été spécialement développés pour lire les données, et permettre aux agents des services de renseignement d’y mener des recherches.

Google «scandalisé par l’étendue des interceptions»

Google puis Yahoo! ont très tôt mis en place un chiffrement des transmissions entre leurs centres de stockage et les internautes. Ce type de protection, courant lors des transactions sur les sites d’e-commerce, est généralement signalé par un cadenas qui s’affiche dans la barre d’adresse des navigateurs Internet. Mais les (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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