Les 10 ans de l’iPad, la tablette qui n’a pas enterré le PC

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Il y a 10 ans, Apple lançait sa première tablette tactile et aujourd’hui, l’iPad représente près de 40 % du marché. Au fil des années, la tablette s’est affinée, l’écran s’est agrandi, un clavier et un stylet sont arrivés. Pour autant, ce type d’appareil ne parvient toujours pas à remplacer un ordinateur portable.

27 janvier 2010. Le regretté Steve Jobs crée l’évènement lors de son habituelle keynote avec l’arrivée de l’iPad, la première tablette Apple. Mais, à cette époque, une tablette, ça ressemblait à quoi ? D’abord, il faut rappeler que Apple est plus ou moins un précurseur. Il y avait déjà eu de timides tentatives, mais aucun fabricant n’avait réussi à imposer ce type d’ardoise numérique qui dépassait le simple cadre de la liseuse électronique.

Lorsqu’il débarque, l’iPad impressionne par sa taille et son poids. C’est tout de même 700 grammes avec un écran de près de 10 pouces. Ce n’est pas un appareil qu’on range dans sa poche. À titre d’exemple, on est loin du Kindle d’Amazon, mais pour Jobs, une tablette doit avoir un large écran, en couleur et tactile évidemment, utilisable sans stylet.

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Le premier modèle n’avait pas de capteur photo-vidéo

Certains, à l’époque, annoncent même qu’elle va enterrer l’ordinateur classique. En 2010, trois ans après la sortie de l’iPhone, la mobilité progresse. Les connexions sans fil sont plus rapides, des applications deviennent simples à utiliser et l’on peut, sur sa tablette, surfer sur Internet, envoyer des e-mails ou encore écrire un texte ou bien remplir un fichier Excel. On peut aussi jouer, et c’est un atout non négligeable sur un aussi large écran. En revanche, il n’y a pas de caméra frontale ou arrière, et c’est ce qu’elle a en commun avec un ordinateur.

Pour autant, Jobs ne veut pas que ce soit assimilé à un ordinateur. Il prévient les vendeurs : « Ne laissez pas croire aux acheteurs que c’est un ordinateur ». On ne peut pas brancher d’imprimante ni de souris. C’est davantage un smartphone XXL, et d’ailleurs, à sa sortie, l’iPad est proposé aussi dans une version WiFi / 3G. Pas forcément pour téléphoner mais pour profiter d’un autre type de connexion sans fil.

Concurrencé par des smartphones de plus en plus grands

Dix ans plus tard, l’iPad est toujours là et il a finalement peu changé. Au dernier pointage, il représentait entre 35 et 40 % des tablettes vendues dans le monde. C’est presque devenu une marque car Android n’a jamais réussi à proposer un produit équivalent. Surtout, au fil des versions, l’iPad s’est rapproché justement de l’ordinateur. Il y a eu le clavier Bluetooth, le stylet baptisé Apple Pencil ; il y a eu des modèles plus grands avec carrément des écrans de 13 pouces (12.9 exactement), et puis il y a eu les termes « Mini », « Air » et « Pro » ajoutés sur les générations suivantes. Des termes qu’on connaissait déjà dans la gamme d’ordinateurs Mac. L’iPad a aussi perdu en poids et en épaisseur ; il a gagné en puissance avec une mémoire et un processeur qui n’ont rien à envier à certains PC portables.

Sur le plan logiciel aussi, iOS s’est approché de MacOS avec l’arrivée du multitâche et même d’un OS dédié aux iPad. Pourquoi une telle évolution ? Pour deux raisons. D’abord parce que la frontière entre un smartphone haut de gamme et un iPad est plus finie puisqu’on trouve aujourd’hui des « phablets » dont les écrans sont quasiment aussi grands que ceux d’une tablette. Ensuite, parce que Microsoft a bousculé Apple avec sa Surface, légère et fine. Enfin, parce que l’avenir est peut-être aux écrans pliables et que l’iPad pourrait réunir les deux mondes avec un modèle à double écran et un clavier virtuel. Microsoft a annoncé le sien avec la Surface Duo, Lenovo aussi avec son ThinkPad X1. On saura très vite si Apple choisit la même voie, et ce serait d’ailleurs dans les cartons.

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