Le premier smartphone nord-coréen…est chinois

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Baptisé «Arirang», le téléphone mobile serait, selon les spécialistes, conçu en Chine avant d’être emballé en Corée du Nord.

A Pékin

Après avoir lancé une fusée dans l’espace et déclenché un essai nucléaire, Kim Jong-Un se vante d’un nouvel exploit technologique. Le dirigeant nord-coréen a dégainé avec fierté son Arirang, le premier smartphone fabriqué au royaume ermite, le pays le plus fermé au monde. Le «leader suprême» a vanté les qualités du petit bijou technologique lors d’une visite de l’usine de production le 10 août, sous les flashs des photographes de propagande. «Qu’il est bon de voir des téléphones portables produits grâce à la technologie locale!» s’est extasié le jeune leader, fidèle, en apparence, au «Juché», l’idéologie autarcique fondée par son grand père Kim Il Sung.

L’écran tactile de l’Arirang, du nom d’une chanson populaire coréenne, est un motif de «fierté nationale» a souligné, lyrique, la KCNA, l’agence de presse officielle. Sans préciser que le téléphone fonctionnait sous le système Android mis au point par l’Américain Google. Et que ce smartphone serait le seul au monde à ne pouvoir offrir un accès à l’Internet, puisque la toile est interdite à l’écrasante majorité des 24 millions de Nord-coréens. Même les deux millions d’abonnés au réseau de téléphone mobile mis en place par l’opérateur Egyptien Orascom ne peuvent toujours pas recevoir ou passer d’appels internationaux.

Surtout, après un examen attentif des photos de propagande, les spécialistes doutent que l’Arirang soit «made in North Korea» comme le proclame fièrement le régime. Le dernier né technologique des Kim serait en réalité produit en Chine avant d’être seulement emballé au royaume ermite, juge le site spécialisé www.northkoreatech.org. Le paradis socialiste n’aurait pas le savoir-faire technologique pour fabriquer ce produit icône. Même verdict pour la tablette Samjiyon, dévoilée récemment par Pyongyang et sans doute produite à Shenzhen.

Une hypothèse beaucoup (…)

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