La NSA et son homologue britannique épinglés comme «ennemis d’Internet»

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Le rapport annuel de l’organisation non gouvernementale (ONG) dénonce le rôle négatif de 31 institutions dans la censure sur le Net.

Même les démocraties participent à la surveillance et à la censure sur Internet. C’est ce que rappelle aujourd’hui jeudi le rapport annuel de Reporters sans frontières (RSF) dans le cadre la journée mondiale de lutte contre la cybercensure. Les États-Unis, le Royaume-Uni et même la France sont cités, en plus des habituels «ennemis d’Internet» comme l’Iran, la Chine, l’Arabie Saoudite. «Cette année on s’est concentré surtout sur les institutions qui participent à la cybercensure, sinon on aurait pu citer 181 pays», précise Grégoire Pouget, responsable du bureau nouveaux médias chez RSF. Les institutions désignent les services d’États ou des sociétés privées.

«Internet était un bien commun, la NSA et le GCHQ en ont fait une arme au service d’intérêts particuliers», déplore RSF dans son rapport. Les agences nationales de sécurité américaine (NSA) et britannique (GCHQ) sont largement critiquées, notamment depuis juin 2013, suite aux nombreuses révélations intervenues dans le cadre de l’affaire Edward Snowden. RSF fait d’ailleurs référence à l’espionnage des webcams de 1,8 millions d’utilisateurs de Yahoo! par ces deux agences. Ces dernières ont «espionné les communications de plusieurs millions de citoyens, dont de nombreux journalistes, introduit sciemment des failles de sécurité dans les matériels servant à acheminer les requêtes sur Internet et ont piraté le cœur même du réseau», note le rapport. Le Centre de développement des télématiques (télécommunications et informatique) en Inde est également montré du doigt pour son action contre les libertés fondamentales sur Internet. Si ces trois «institutions sortent du lot, c’est qu’elles sont issues de pays démocratiques», déclare Grégoire Pouget.

La France n’est pas en reste

En France, la loi de programmation militaire, adoptée fin 2013, autorise la surveillance des communications (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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