La NSA a piraté un câble utilisé par Orange

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D’après Der Spiegel et Mediapart, l’agence de sécurité nationale américaine a espionné un câble sous-marin, par lequel transitent des données de télécommunications. Orange, qui utilise ce câble, va se constituer partie civile.

Les révélations d’Edward Snowden continuent. Le journal allemand Der Spiegel a dévoilé dimanche de nouvelles informations sur les pratiques de cyber-espionnage de l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA). Selon des documents transmis par son ancien employé, une division spéciale de la NSA a piraté le réseau informatique d’un ensemble de sociétés usagères du câble sous-marin de télécommunications SEA-ME-WE 4, qui relie Marseille, l’Afrique du Nord et l’Asie. Le français Orange fait partie des entreprises concernées, d’après des informations qui ont été confirmées par le site Mediapart.

Intrusion à l’aide d’un virus informatique

La NSA a piraté le réseau informatique de ces 16 sociétés le 13 février 2013. Une équipe de la Tailored Access Operations (TAO), une unité de la NSA spécialisée dans le cyber-espionnage, s’est introduite à l’aide d’un virus informatique dans un site interne du consortium de ces entreprises. Elle y a récupéré des documents détaillant la structure du câble SEA-ME-WE 4, c’est-à-dire la distribution des flux de données entre les différents noeuds du réseau.

La méthode employée pour cette attaque est baptisée «QUANTUMINSERT» («insertion quantique» en français). Elle consiste à rediriger les employés d’un groupe, institution officielle ou entreprises, vers des copies de certains sites Internet élaborées par la NSA. Une fois connectés, des logiciels espions viennent se loger au sein des ordinateurs, à l’insu des internautes concernés. Cette méthode avait déjà été utilisée par l’agence britannique chargée du renseignement électronique, partenaire de la NSA, afin d’infiltrer le réseau de l’opérateur belge Belgacom.

D’après Der Spiegel, cette intrusion du 13 février n’était qu’une première étape. «D’autres (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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