Jeu de miroir : quand la crise du secteur automobile reflète celle que traverse notre modèle économique et social

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Jean-Pierre Corniou rappelle qu’espace et énergie se font, l’un et l’autre, rares. La voiture dépend plus que jamais du pétrole pas cher. Or il ne pourra pas rester peu cher longtemps… Extrait de “1,2 milliard d’automobiles 7 milliards de terriens, la cohabitation est-elle possible ?” (2/2).

La double crise de 2008, pétrole, encore, finances, toujours, a fait peur et a fait mal. La première place du podium mondial, en 2011, reste américaine après un sursaut national épique qui a sauvé GM d’une sortie de route programmée. En embuscade, Volkswagen profite des déboires provisoires de Toyota, alors que se faufile, à une louable troisième place inattendue, l’Alliance Renault Nissan. La guerre fait rage dans cette industrie capitalistique conçue pour être efficiente dans la production de masse mais qui ne peut se développer que par la créativité et l’innovation en se coulant dans des évolutions souvent marginales et risquées. Les constructeurs doivent sans cesse réinventer les fondamentaux de leur métier pour se différencier, séduire et financer leur croissance.

Sur le marché des dizaines de marques s’affrontent et chaque salon automobile est le théâtre d’annonces et de lancements de nouveaux produits par centaines chaque année. C’est ce champ clos visuel qui fait l’intérêt de ces salons rituels. Dans une industrie qui a trop de capacité de production dans son cœur historique –  États-Unis, Europe, Japon  – il faut sans cesse produire plus, à la fois pour un marché intérieur, saturé, et pour une exportation indispensable mais âprement convoitée. Par ailleurs, les pays émergents sont ravis d’accueillir les installations industrielles automobiles qui contribuent à leur modernisation. Les plus puissants d’entre eux ne se contentent plus d’assembler à bas coût les marques des autres, mais veulent participer à leur tour à la saga automobile. C’est l’ambition de la Chine premier marché mondial et qui aspire à en devenir avec ses marques propres le premier producteur. (…)lire la suite sur Atlantico

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