Ils se sont donnés pour mission de réparer votre Internet cassé par la surveillance

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«Nous, les ingénieurs, avons construit l’Internet – et maintenant, nous devons le réparer.» Celui qui a lancé dans les colonnes du Guardian, le 5 septembre dernier, cet appel à se retrousser les manches n’est autre que l’expert en sécurité américain Bruce Schneier, chargé par le quotidien britannique d’analyser les documents transmis par l’ex-consultant Edward Snowden. Celui que l’on surnomme parfois le «Chuck Norris de la cryptographie» est loin d’être le seul à estimer qu’il est grand temps de passer la surmultipliée pour, comme il l’écrit, «rendre de nouveau la surveillance coûteuse».

L’accumulation des révélations sur les divers programmes – Prism, Bullrun, Tempora et consorts – mis en place par l’Agence nationale de sécurité américaine et le GCHQ, son équivalent britannique, a donné un coup de fouet à ceux qui dénonçaient (parfois depuis fort longtemps) l’existence d’une surveillance massive et systémique. Pour ceux-là -ingénieurs, experts en sécurité informatique, activistes du logiciel libre, groupes de défense des libertés civiles sur Internet…-, l’heure n’est plus au constat, mais à la contre-offensive.

Sous les chapiteaux d’OHM2013, un rassemblement mondial de hackers qui s’est tenu cet été aux Pays-Bas, et lors duquel il fut largement question de whistleblowing et d’écoutes numériques, on a ainsi pu entendre parler de «longue guerre» – une expression employée à dessein par Eleanor Saitta, membre de l’Open Internet Tools Project, un «incubateur» d’outils de contournement de la censure et de la surveillance.

Dans cette « longue guerre », l’axe stratégique, selon elle, est limpide:

«Notre principal problème, c’est la centralisation. A l’heure actuelle, un très petit nombre d’entreprises contrôle l’essentiel de nos interactions en ligne: Amazon, Apple, Facebook, Google et Microsoft – ce que le philosophe Benjamin Bratton appelle les “piles”. (…) Lire la suite sur Slate.fr

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