Hypnotisés : comment Facebook rend accro

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Il paraît que nous passons trop de temps sur Facebook. Regarder des photos, partager des liens, mettre à jour son humeur, tout a été pensé pour capter l’attention de l’utilisateur… mais derrière le géant de la socialisation se cachent de réelles addictions.

Atlantico : L’anthropologue Natasha Schüll a récemment montré que regarder des photos sur Facebook incite à en regarder davantage et que l’on est ainsi pris dans une machine infernale qui hypnotise l’internaute. Peut-on réellement apparenter ce phénomène à de l’hypnose ?

Dan Véléa : On ne peut pas véritablement parler d’hypnose mais plutôt de fascination. On peut trouver sur Facebook des images sidérantes, des jolies scènes comme des scènes violentes mais celles-ci ne modifient pas l’état de conscience de l’internaute.

Que se passe-t-il au niveau de notre cerveau pour que notre attention soit à ce point captée ?

Facebook ce n’est pas seulement des images, c’est aussi des contenus, des passerelles, des liens qui se font entre les gens et des hyperliens qui amènent vers d’autres contenus. C’est ce qui rend certains usagers addict mais on ne peut pas être addict aux images en elles-même.

Cela vient-il de la façon dont l’interface de Facebook a été pensée ? En quoi peut-elle spécialement retenir l’attention de l’internaute ?

Bien sûr, c’est ce qui fait la force du réseau. Les fondateurs ont pris en compte cette dimension. Si le réseau était statique, les gens ne resteraient pas dessus. L’interface est un atout marketing qui a été pensée lors de la création du réseau social.

Cela entraîne-t-il une forme d’addiction ?

Oui, incontestablement. Certaines personnes sont addict aux réseaux sociaux et ne fonctionnent qu’à travers ces derniers. Facebook crée une sorte d’interface entre la réalité et la virtualité, entre la vie rêvée et la vie fantasmée via le partage d’images, de liens etc. Mais ce n’est pas le seul. Ce phénomène est valable pour tous les réseaux sociaux.

 Est-il possible de sortir de cette machine infernale, (…)lire la suite sur Atlantico

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