Depuis que Free a annoncé, juste avant Noël, qu’il commercialisait la 4G au prix de la 3G, la guerre fait de nouveau rage entre les opérateurs. Le patron de Free, Xavier Niel, a sonné la charge dans Le Journal de dimanche le 15 décembre : “Nos concurrents étaient très riches, ils le sont un tout petit peu moins”, a-t-il expliqué. “J’ai beaucoup de peine pour eux, je vais pleurer”, a-t-il encore glissé malicieusement. Le P-DG d’Orange, Stéphane Richard, a répondu dans Le Figaro mardi (article payant), expliquant qu’il avait trouvé son concurrent “prétentieux et agressif”, un vrai “roi de l’embrouille”. Que de violence ! Pourtant, les choses s’étaient un peu calmées ces derniers mois. Mais c’est bien connu, l’histoire est un perpétuel recommencement, et aujourd’hui, le sang coule de nouveau. Pourquoi ?

Après l’arrivée de Free Mobile sur le marché, début 2012, les opérateurs historiques ont dû réduire les prix de leurs abonnements pour ne pas (trop) perdre de clients. Résultat : les marges ont été amputées, et Orange, SFR et Bouygues ont dû réfléchir à un moyen de retrouver des couleurs. Tous ont plus ou moins joué la carte de l’alignement, y compris Orange, qui a toutefois maintenu des tarifs légèrement plus élevés que la moyenne. L’opérateur historique doit sa bonne santé au contrat d’itinérance : Xavier Niel, lui, paie près d’un milliard d’euros par an pour utiliser son réseau, là où les antennes-relais de Free ne sont pas encore déployées ou ne supportent pas la charge.

Free en 4G ? “Du vent”, selon Orange

Alors, comment faire pour renouer avec les bénéfices ? La solution est tombée du ciel : accélérer le déploiement de la 4G et vendre cette technologie à prix d’or. Réinjecter de la valeur ajoutée dans les (…)

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