Martin Bouygues a annoncé qu’il ferait économiser 12,50 euros par mois aux Français sur l’Internet fixe, dès 2014. De quoi défier les sacro-saintes Freebox ?
C’est le festival des snipers, sur le marché des télécoms. Après la violente attaque de Xavier Niel (Free) contre ses concurrents mobiles dimanche, puis la réponse non moins brutale de Stéphane Richard (Orange) mardi, c’est au tour de Martin Bouygues de faire couler du sang. Le patron de Bouygues Telecom a promis dans Le Figaro (article payant) de s’attaquer au donjon de Free, à sa poule aux oeufs d’or : l’Internet fixe. Il faut dire que Xavier Niel avait accusé Martin Bouygues d’utiliser le 20 heures de TF1 (dont il est l’actionnaire principal) pour faire sa promotion.
“Dans l’Internet fixe, la fête est finie”, a-t-il expliqué. “Bouygues Telecom va offrir une vraie rupture en 2014, avec des technologies et des services innovants. Nous allons faire faire 150 euros d’économies par an aux abonnés du fixe qui choisiront ce service, ce qui fait une économie de 12,5 euros par mois”, a-t-il poursuivi. “Qui dit mieux ? Que Xavier Niel fasse la même chose s’il en est capable !” a-t-il conclu. Les Freebox frémissent…
Free plonge en Bourse
Les marges de Bouygues sur le fixe seraient, selon son patron, “inférieures à 20 %”, alors que celles de Free “sont supérieures à 40 %”. Coup dur pour Free, qui tire l’essentiel (si ce n’est la totalité) de ses bénéfices des légendaires Freebox. Visiblement exaspéré par l’image de bon samaritain que cultive Xavier Niel, Martin Bouygues lance un dernier missile : “Entre 2010 et 2013, la fortune de Xavier Niel évaluée par Challenges est passée de 3 à 6 milliards d’euros.” Bim.
Ces passes d’armes sont habituelles sur le marché des télécoms, et les promesses n’ont pas toujours été tenues. Difficile de savoir ce que Martin Bouygues entend par “rupture” (…)
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