Et si les implants médicaux étaient sous licence libre ?

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L’implantation d’un défibrillateur automatique sur le cœur d’une militante du logiciel libre peut devenir un cas de conscience. Karen Sandler, avocate spécialisée dans les questions de logiciel libre, a été diagnostiquée à 31 ans d’une cardiomyopathie hypertrophique, pouvant causer une mort subite. Un des remèdes à ce cœur trop gros est la pose d’un implant médical qui relance son cœur au moindre arrêt. Mais le logiciel à l’intérieur de cet implant n’est pas libre de droit.

Vendredi 7 mars, lors du festival « South by Southwest » consacré aux nouvelles technologiques à Austin, elle a présenté son parcours du combattant pour connaître la manière dont fonctionnait son implant. En bonne militante de l’« open source », lors de sa première rencontre avec son médecin, Mme Sandler s’interroge sur le logiciel faisant fonctionner l’implant qui pourrait lui être posé dans la poitrine.

Le médecin, qui en pose un millier par an, n’en sait rien, pas plus que le représentant de l’entreprise fabriquant ces défibrillateurs. La patiente poursuit alors elle-même sa quête auprès des entreprises. Aucune n’est en mesure de la renseigner sur le logiciel à l’intérieur de ces petits implants.

Cependant, rappelle l’avocate, cet accès au code pourrait être bénéfique aux porteurs d’implants médicaux. En moyenne, une ligne de code sur 100 est défectueuse et responsable de « bug ». Et 98 % des erreurs de code pourraient être corrigées si le code pouvait être révisé par le plus de monde possible.

Surtout qu’il est très facile de tirer profit des « bugs » pour pirater ces appareils médicaux, d’autant que la communication entre l’implant et les médecins n’est pas chiffrée. Ainsi, en 2012, inspiré par sa rencontre avec Karen Sandler, Jack Barnaby avait montré, lors d’un événement sur la sécurité informatique, comment il pouvait provoquer à distance une crise cardiaque en prenant le contrôle d’un pacemaker. (…) Lire la suite sur lemonde.fr

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