Enfermés à vie dans l’univers Apple

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Bienvenue dans la prison dorée d’Apple. Ou, pour les plus enthousiastes, dans l’écosystème parfaitement intégré de la marque à la pomme. Une semaine après sa grande conférence annuelle pour les développeurs, il vaut la peine de revenir sur les annonces effectuées par la marque. Des annonces qui pourraient modifier, à long terme, le comportement des consommateurs.

La société dirigée par Tim Cook a coutume de dire, depuis des années, qu’elle propose un écosystème dans lequel communiquent facilement Mac, iPhone et accessoires. C’est en partie vrai: par exemple, toutes les fonctions de ses écouteurs sans fil AirPod ne sont utilisables qu’avec un iPhone, et pas un téléphone d’une autre marque. Mais synchroniser son iPhone avec un Mac ou un PC ne fait, pour le moment, aucune différence.

En annonçant qu’il va produire ses propres processeurs pour Mac, Apple fait un pas de géant. Après avoir abandonné les puces d’IBM, la société lâchera progressivement celles d’Intel. Un moyen d’être indépendant, de produire des composants plus efficaces, moins gourmands en énergie, et surtout de maîtriser encore mieux l’ensemble matériel + logiciel. Conséquence majeure et la plus visible pour les clients: une application achetée pour iPhone fonctionnera sur un Mac et vice-versa. Difficile de créer une meilleure symbiose entre deux machines afin de faciliter la vie des utilisateurs. Mais difficile aussi de les garder mieux captifs dans un écosystème si intégré.

Il n’y a pas que cela. Bientôt, il sera possible d’ouvrir sa voiture avec son iPhone, via le système CarPlay. Un utilisateur de cette fonction voudra-t-il ensuite acheter un smartphone de Samsung ou LG? Pas sûr. Le haut-parleur connecté HomePod sera aussi capable de vous dire qui sonne à la porte…

Prises séparément, ces fonctions ne disent rien. Mais réunies, elles montrent comment Apple crée, brique par brique, un monde dont ses clients auront du mal à sortir. Un monde où tout fonctionne de manière extrêmement efficace, c’est une certitude. Mais un monde dans lequel le consommateur risque d’avoir, au final, moins de choix.

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