Des biocapteurs implantés dans du silicone poreux pour plus de confort

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Des chercheurs américains sont parvenus à créer des biocapteurs dans du silicone poreux. Ils permettent à l’épiderme de mieux respirer et de ne pas altérer le relevé des données biométriques en raison de la sueur.


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Essentiellement utilisés pour la pratique sportive, les capteurs qui relèvent la fréquence cardiaque, le taux d’oxygène dans le sang ou d’autres données liées à la condition physique présentent souvent une gêne. La sueur s’y accumule et cela peut provoquer des échauffements. Cette non respirabilité de la peau nuit également à la précision de l’analyse en raison de la dégradation des données recueillies.

Pour régler ce souci, les scientifiques planchent sur des matériaux que la peau tolère mieux. C’est du côté de l’université de Binghamton que les dernières recherches en la matière semblent être prometteuses. Dirigée par Matthew S. Brown, l’équipe de chercheurs a exploité du silicone poreux pour améliorer la captation des données et en même temps permettre l’évacuation de la sueur lors des activités. Le matériau porte le nom de polydiméthylsiloxane (PDMS).

Demain, des pansements en silicone poreux

Ce n’est pas une nouveauté car ce biocapteur est souvent utilisé en raison de sa bonne tolérance par la peau humaine et de sa flexibilité. La différence, c’est qu’habituellement ce matériau n’est pas poreux et vient entraver la respirabilité de la peau recouverte. Pour résoudre le problème, les chercheurs ont répliqué le fonctionnement de l’épiderme humain avec une forme poreuse de PDMS. Le principe est celui de l’électrofilage. Les fluides sont extraits par un champ électrique qui vient les décomposer en de minuscules fibres. Le matériau peut ainsi adhérer à l’épiderme tout en lui permettant d’évacuer la sueur naturellement.

Lors de leurs expérimentations, les scientifiques ont pu vérifier que le signal ne perdait pas en intensité tout au long de l’activité physique. Mais le matériau peut aller plus loin qu’assurer un meilleur confort et que maintenir un relevé de données stable. Selon les chercheurs, il pourrait également ouvrir les capacités des capteurs pour récupérer d’autres données biométriques, comme la surveillance de l’oxygène et du dioxyde de carbone. L’équipe a effectivement constaté que leur PDMS poreux assure également le passage de petites molécules et de gaz.

Comme autres pistes, ils envisagent également un usage médical de ce matériau, notamment pour améliorer la cicatrisation des plaies.

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