Derrière le label Anonymous, des ‘pirates’ peu chevronnés

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Devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de Paris, les trois jeunes hommes qui comparaissent, jeudi 14 mars, ne font pas les fiers. L’un avoue avoir agi ‘par stupidité’ alors qu’il était ‘un peu ivre’, l’autre était un peu ‘agacé’, le dernier avait ‘les boules’. Tous sont allés sur Internet, le 20 janvier 2012, pour se renseigner sur les actions de protestation mises en place par les Anonymous, une nébuleuse internationale de pirates informatiques, après la fermeture du site de téléchargement illégal MegaUpload par le FBI. Quelques clics plus tard, ils participaient à une attaque massive contre le site du ministère de la justice français, désigné comme cible. Ils lui ont envoyé entre 37 000 et 150 000 requêtes, entre le 20 et le 21 janvier 2012. De quoi le faire méchamment ‘planter’.

‘Est-ce qu’ils font partie de la mouvance Anonymous ? Non, assure l’enquêteur de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) au tribunal. Ils sont mécontents, ils ont vu qu’Anonymous faisait des actions. Ils nous ont dit : ‘J’étais un mouton, j’ai suivi’.’ Ces moutons fournissent le gros du troupeau des dossiers judiciaires Anonymous. Des chômeurs, des étudiants, qui passent un peu trop de temps devant leur écran. Deux grosses affaires sont toujours à l’instruction à Paris : une attaque contre le site d’EDF, en avril 2011, et le piratage des sites immigration. gouv.fr, rgpp.modernisation. gouv.fr et d’un syndicat de policiers, fin janvier 2012.

Le combat est difficile. Car les Anonymous sont avant tout ‘une étiquette et un concept’, explique la DCRI dans le dossier EDF. ‘J’ai rejoint les Anonymous, je vous précise cependant qu’il est difficile de parler d’adhésion au groupe des Anonymous, car il n’y a pas réellement d’adhésion à ce groupe, n’importe qui peut aller sur un chan IRC [canal de discussion] dédié aux Anonymous et (…)

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