Cybernationalisme

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Progressivement, le réel rattrape le virtuel. L’affaire avait été dévoilée en novembre 2010 et marque un tournant majeur dans l’histoire de l’informatique. On a appris qu’un virus extrêmement sophistiqué, probablement d’origine américano-israélienne et répondant au nom de Stuxnet, s’était attaqué à des installations nucléaires iraniennes.

En modifiant, par reprogrammation des automates, la vitesse de rotation de centrifugeuses, ce petit bout de programme aurait abouti à la destruction d’un grand nombre d’entre elles. Le monde entrait concrètement dans une nouvelle dimension de son histoire, celle de la cyberguerre et donc de la cyberdiplomatie.

L’homme étant ce qu’il est, pas plus la mondialisation des échanges que l’apparition du réseau supranational Internet n’ont amoindri ses ardeurs belliqueuses et nationalistes. Après la terre, l’air et la mer, une quatrième force sort de l’ombre, la cyberarmée.

MENACE POUR SA SOUVERAINETÉ

Pas étonnant donc que nos vieilles nations aient vite décelé dans l’apparition du cloud computing, qui porte à son apogée la dématérialisation des données sur Internet, une menace pour leur souveraineté.

Comme aux temps anciens, les frontières se hérissent donc de murailles. Barricades solides et visibles dans le cas de la Chine ou de l’Iran, plus intégrées dans le paysage en Occident où elles empruntent les voies du commerce.

La France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et bien d’autres favorisent l’émergence d’offres nationales à destination des entreprises soucieuses de ne pas voir leurs petits secrets s’éparpiller aux quatre vents de la planète. Car avant même d’ériger ces nouvelles barrières, nombre de pays se sont forgé des lois de fer permettant aux autorités locales de fouiller dans les entrailles des ordinateurs de leurs citoyens si elles estiment leur sécurité menacée.

Cette émergence un peu anachronique du nationalisme sur la Toile n’est (…) Lire la suite sur lemonde.fr

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