Course de drones : qui de l’IA ou de l’Homme a gagné ?

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Sur la ligne de départ, un drone de course piloté par le champion du monde en titre. Son concurrent : un drone totalement autonome bardé de capteurs et boosté à l’intelligence artificielle. Pour que le perdant de cette course devienne un champion indétrônable, ce n’est qu’une question de temps.

Finalement, l’Homme sait encore maintenir sa supériorité par rapport à la machine. Du moins, pour le moment… Vendredi dernier, à Austin au Texas (États-Unis), lors de la Drone Racing League, s’est tenue la première compétition Homme contre machine, c’est le champion du monde de course de drone qui a remporté la manche.

Le télépilote, le Canadien Gabriel Kocher, connu sous le pseudo Gab707, a remporté la course haut la main en six secondes avec un parcours parsemé de courbes et d’obstacles. Son concurrent, un drone autonome dopé à l’IA et mis au point par l’équipe Team MAVLab du Pays-Bas, a mis 11 secondes pour achever le même parcours.

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Le drone autonome, presque deux fois plus lent

Parvenir à ce résultat est déjà en soit une prouesse pour un drone autonome. Il doit identifier et éviter les obstacles à grande vitesse et en temps réel, et anticiper les manœuvres. Le drone de MAVLab était équipé de deux processeurs Nvidia et de quatre caméras. Ce drone avait remporté la finale d’une course appelée Artificial Intelligence Robotic Racing (Airr) qui ne comprenait que des drones autonomes dotés des mêmes équipements.

En tant que vainqueur, l’équipe s’est alors confrontée au champion humain en titre. Si l’équipe MAVLab a perdu la course, elle a tout de même obtenu un prix d’1 million de dollars pour avoir créé le drone autonome le plus rapide. Si l’Homme a encore un peu de marge de manœuvre, la ligue s’attend à ce qu’en 2023, les drones autonomes soient capables de battre les meilleurs télépilotes humains.

  • Les courses de drones sont un nouveau terrain de développement pour l’intelligence artificielle.
  • Durant cette compétition, le drone autonome a mis presque deux fois plus de temps que celui piloté pour un humain
  • En lançant le programme AlphaPilot conjointement avec la Drone Racing League et Nvidia, Lockheed Martin espère faire émerger des technologies qui lui serviront dans ses activités de défense et d’aérospatiale.

L’intelligence artificielle s’invite dans les courses de drones

Article de Louis Neveu publié le 19/02/2019

Devenue imbattable au jeu de go, aux échecs et même à Starcraft, l’IA va prochainement s’embarquer sur les drones de course pour affronter de façon totalement autonome un champion humain lors d’une compétition baptisée Artificial intelligence robotic racing. La date de clôture des inscriptions des équipes de développement de drone autonome se rapproche, la tension monte…

Confronter des drones totalement autonomes aux champions du pilotage de drones de course, c’est l’objectif de l’Artificial intelligence robotic racing (AIRR) organisée par la Drone Racing League (DRL). Comme Futura l’avait déjà précisé, le projet soutenu par l’avionneur Lockheed Martin et Nvidia porte le nom d’AlphaPilot, ce qui n’est pas sans rappeler le nom donné aux IA de Google, AlphaZero, AlphaGo… Il est ouvert à tous les amateurs de drones ou spécialistes en intelligence artificielle (IA).

Dans les mois à venir, les équipes vont devoir développer une IA associée à des algorithmes d’apprentissage automatique pour que le drone puisse évoluer de façon totalement autonome. À ce jour, plus de 300 équipes se sont déjà inscrites. Les inscriptions et qualifications se déroulent à partir de la plateforme HeroX. La date limite pour participer est fixée au 8 mars prochain. Les sélections seront réalisées durant tout le mois d’avril. Dans tous les cas, la base matérielle commune pour concevoir le drone est la plateforme Jetson AGX de Nivdia qui est dédiée aux machines autonomes. La subtilité, c’est qu’il n’est pas possible de pré-programmer la navigation. Les drones sont donc livrés à eux-mêmes durant leur course.

Du virtuel au réel

Dans un premier temps, les équipes feront voler leurs drones autonomes de façon virtuelle sur des circuits boostés eux aussi à l’IA et inspirés des jeux vidéo. C’est d’ailleurs une équipe provenant du MIT qui a élaboré le simulateur qui sera exploité pour les qualifications. Cette saison de courses débutera le 1er août. À la fin de celle-ci, le drone autonome le plus rapide affrontera le champion du monde Allianz 2019 de la ligue DRL en conditions réelles.

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La difficulté pour les équipes d’AlphaPilot restera de transposer avec succès leurs inventions virtuelles dans le réel. Au bout de l’aventure, il y a une jolie carotte avec plus de 2 millions de dollars en espèces pour l’IA la plus évoluée et la plus rapide. Reste à savoir si sur un véritable circuit, l’IA sera plus performante que le meilleur pilote de drone de course du moment.

AlphaPilot : pilotes de drones et IA vont s’affronter dans une vraie course

Article de Marc Zaffagni publié le 11/09/2018

Lancé par Lockheed Martin, la Drone Racing League et NVidia, AlphaPilot est un projet de course de drones qui opposera des pilotes humains à des intelligences artificielles. Pour le géant de la défense et de l’aérospatiale, l’enjeu est de préparer les technologies de demain.

À partir de l’année prochaine, des humains affronteront des intelligences artificielles (IA) lors de courses de drones. Baptisé AlphaPilot, ce projet est le fruit d’une association assez surprenante entre Lockheed Martin, la Drone Racing League (ligue professionnelle de drone) et NVidia. La compétition est dotée de deux millions de dollars de prix, avec notamment une prime de 250.000 dollars à la première équipe dont le drone autonome parviendra à battre un pilote humain.

Les courses auront lieu dans le cadre d’un nouveau format lancé par la Drone Racing League nommé Artificial intelligence robotic racing (AIRR). AlphaPilot est ouvert à tous les amateurs de drones ou spécialistes en intelligence artificielle, qu’ils soient étudiants, chercheurs ou salariés d’une entreprise. Ils devront créer une IA et un algorithme d’apprentissage automatique (machine learning) capables de faire voler un drone sur les différents tracés proposés sans programmation préalable de la navigation.

Les participants se verront fournir tout le matériel nécessaire pour que chacun dispose du même équipement de base. Ils devront notamment utiliser la plateforme de calcul Jetson de NVidia qui permet de créer des applications d’intelligence artificielle embarquées pour l’automobile, la robotique ou les drones. Dans son communiqué, Lockheed Martin précise que ses ingénieurs joueront le rôle de « mentors » pour les équipes engagées.

La vidéo de présentation du concours AlphaPilot. © Lockheed Martin Videos

Un moyen pour Lockheed Martin de faire de la RD

« En participant à ce concours, vos connaissances et vos idées peuvent contribuer directement à l’avenir du transport autonome, de la livraison, du secours en cas de catastrophe et même de l’exploration spatiale », explique l’entreprise spécialisée dans les systèmes de défense et l’aérospatiale. En résumé, AlphaPilot est un moyen pour Lockheed Martin de faire de la RD, dénicher de futurs talents et avancer sur les technologies qui équiperont ses produits de demain.

Créer un drone autonome capable de rivaliser avec les réflexes et la dextérité des pilotes humains n’est évidemment pas une mince affaire. Mais l’expérience a déjà été tentée avec un certain succès. L’année dernière, le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa avait organisé une course entre des drones autonomes et un pilote humain. Si ce dernier s’était imposé avec plusieurs secondes d’écart, les drones mus par une IA avaient fait la démonstration d’une grande constance dans leurs trajectoires. Cependant, comme pour le jeu de go, les échecs et les jeux vidéo, l’imprévisibilité humaine et la capacité d’adaptation seront les obstacles majeurs que la machine devra surmonter pour parvenir à vaincre.

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