Contre vents et marées, Apple poursuit sa route

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Apple n’est pas (encore) affecté par les difficultés d’approvisionnement qui affecte la quasi-totalité des industries. Au premier trimestre, le groupe a vu son chiffre d’affaires atteindre un nouveau plus haut historique, à 97,2 milliards de dollars, soit une progression de près de 9 % sur un an. Son résultat net, en hausse de plus de 8 %, atteint 56,9 milliards de dollars.

Les ventes de Mac, d’iPhone, d’accessoires (AirPods, Apple Watch, HomePod…) sont en croissance sur un an. Seuls les iPad échappent à l’euphorie. Au total, les ventes d’appareils du groupe ont atteint 77,4 milliards de dollars au premier trimestre, (+7%). Les ventes d’iPhone ont crû de 5% dans un marché en baisse. Elles ont été portées par la demande encore forte pour l’iPhone 13 (lancé cet automne) et redynamisées par la mise sur le marché des nouveaux iPhone SE, aux prix plus accessibles. Mais la palme revient au Mac. Les ordinateurs d’Apple se vendent comme des petits pains, en hausse de 15 %. Le pari de la marque sur ses nouveaux processeurs M1, plus puissants que ceux de ses compétiteurs, porte ses fruits.

Dans le contexte de retards, voire d’interruptions de livraisons de composants, qui ralentissent et parfois empêchent la production d’automobiles ou d’équipements informatiques, Apple se distingue. « Je pense que nous faisons un travail raisonnablement bon pour avancer en ce moment dans un environnement difficile », remarque le patron d’Apple, Tim Cook, avec une modestie délibérée.

Succès des services

Apple n’échappe pas, cependant, aux vents contraires. « Presque toutes les usines » dans la région de Shanghaï dont Apple dépend pour sa production ont repris leur activité, indique Tim Cook. Ce dernier redoute les effets sur l’offre et la demande de Mac, d’iPhone et d’iPad des reconfinements en Chine. Il estime entre 4 et 8 milliards de dollars le manque à gagner que pourrait provoquer cette situation.

Nos contraintes de production sont significativement moins fortes que lors du trimestre précédent

Tim Cook, président d’Apple

Mais la direction d’Apple s’inquiète surtout de l’impact éventuel du ralentissement économique en Europe. Pour le moment, la suspension des ventes d’Apple en Russie n’est pas trop grave. Le pays ne représente qu’un pourcent de son chiffre d’affaires, et à peine plus en termes de profits. « Nos contraintes de production sont significativement moins fortes que lors du trimestre précédent… Mais le Covid est difficile à prévoir », reconnaît Tim Cook.

Parallèlement le groupe a augmenté de 17 % son chiffre d’affaires dans les services, à 19,8 milliards de dollars. Tim Cook a placé cette catégorie au cœur de sa stratégie pour en faire un relais de croissance avec une forte résilience à la conjoncture. La démonstration de l’efficacité du système mis en place fait ses preuves dans un environnement international de plus en plus volatil. Le groupe se targue de disposer de 825 millions d’abonnés payants à ses différentes offres, (Music, Apple TV+…).

Le degré de confiance de l’entreprise dans sa capacité à gérer les difficultés qui s’annoncent est assez élevé pour qu’elle continue à choyer ses actionnaires. Tim Cook a annoncé une hausse de 5 % du dividende et porté à 90 milliards de dollars son programme de rachat d’actions.


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