Confronté à la baisse des ventes de l’iPhone, Apple se diversifie

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► Pourquoi les ventes de l’iPhone sont en baisse ?

Trop chers par rapport à des innovations technologiques pas franchement marquantes : voilà comment les spécialistes résument la situation des iPhone, le produit phare d’Apple. Dans un marché occidental déjà saturé, le smartphone à la pomme ne progresse plus. Dans les marchés émergents, son prix est rédhibitoire face à une concurrence de moyenne gamme au design tout aussi léché et aux tarifs bien inférieurs.

Au dernier trimestre, les ventes du iPhone ont dégringolé de 12 % et représentaient pour la première fois moins de 50 % du chiffre d’affaires du groupe américain. Selon le bureau d’études IHS Markit, le fabricant tombe même du podium sur le marché des smartphones, cédant sa place au Chinois Oppo, qui devient troisième derrière Samsung et Huawei.

L’essoufflement de l’iPhone pèse sur Apple

► Quel impact cela a-t-il sur Apple ?

Pour l’instant, la société américaine temporise. Dans ses résultats, présentés fin juillet, le bénéfice net sur le trimestre de printemps s’élevait à 10 milliards de dollars (8,84 milliards d’euros), en baisse sur un an mais supérieur aux attentes. Si les ventes de smartphones reculent, Apple est tiré par les services aux consommateurs (musique, cloud, app store etc.) qui ont progressé de 13 %.

Sauf que tous ces services dépendent des iPhone, iPad et autres Apple Watch, les supports qui les fournissent aux consommateurs. Certains analystes craignent donc qu’une chute du pilier « produits » entraîne l’effondrement de toute la structure. « La fin de la dépendance à l’iPhone reste un rêve distant, estime Richard Windsor, fondateur du bureau d’études Radio Free Mobile, sur son blog. Apple va continuer à vivre et mourir au gré du succès de ce produit ».

► Comment a réagi le groupe américain ?

Conscient de la fragilité de son mobile aux œufs d’or, Apple cherche à se diversifier. Ces derniers jours, les premières Apple Card, les cartes de crédits siglées de la pomme et délivrées en partenariat avec la banque d’investissement Goldman-Sachs, sont arrivées chez les particuliers outre-Atlantique.

Disney s’enthousiasme pour sa plateforme « Disney + » malgré des résultats décevants

Mais le « gros coup » attendu devrait arriver à l’automne, avec le lancement d’Apple TV +, le service de vidéo à la demande sur abonnement. Pensé comme un concurrent à Netflix et Prime Video d’Amazon, ce service proposera des contenus originaux signés par des noms non moins exclusifs, tels Steven Spielberg, J. J. Abrams ou Oprah Winfrey. La société a investi environ un milliard de dollars pour produire ses propres contenus.

Mais Apple n’est pas le seul à se lancer : Disney dévoilera son offre Disney + le 12 novembre aux États-Unis, avant une arrivée progressive en Europe. Si Apple est en train de perdre la bataille des smartphones, il lui faudra réussir à s’imposer sur-le-champ du streaming.

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