Clones et bébés parfaits : c’est pour demain, et on fonce les yeux fermés

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Imaginons un monde où l’on croiserait des animaux étranges, hybrides artificiels de plusieurs espèces créés pour complaire aux exigences de la mode. Le lapin-chat serait la dernière tendance de la collection animale estivale.

Dans ce monde, on aurait également modifié le génome de nos cousins chimpanzés pour les rendre plus intelligents. Une réussite : ils nous auraient débarrassé des tâches manuelles contraignantes sans exiger de salaire — ni de droits. 

Les hommes, plus intelligents, s’ennuieraient. Ils vivraient beaucoup plus vieux grâce aux dernières avancées thérapeutiques et ne mourraient presque plus d’accidents et de maladies : des sociétés proposeraient des clones, véritables réservoirs à cellules souches et organes.

Et pour donner les meilleures chances à leur progéniture, ils sélectionneraient leurs traits et aptitudes dans un catalogue. Conséquence logique : aux plus riches les enfants les plus beaux, intelligents et résistants, laissant sur le bas-côté l’autre humanité, affreusement normale et « naturelle ».

Voilà un monde où l’homme maîtriserait parfaitement la genèse de la vie sans s’encombrer de considérations morales.

Une science (-fiction) très rentable

De la science-fiction ? Oui, mais toutes les techniques permettant la réalisation de ce monde sont devenues — ou en passe de devenir — réelles. On appelle cela la génomique : l’étude du génome des organismes vivants.

Maîtriser cette science, c’est gagner le pouvoir d’écrire la vie et de réécrire la nature. Maîtriser cette science est encore synonyme de rentrées d’argent colossales : la génomique devrait peser au moins 1 000 milliards par an dans l’économie mondiale d’ici 2025.

Ce pouvoir de créer et modifier le vivant promet de grandes avancées dans le domaine médical et peut laisser rêveur de nombreux hommes d’affaires. Pourtant, laisser la génomique évoluer en roues libres laisse entrevoir des perspectives moins réjouissantes, pas si éloignées de celles décrites en début d’article.

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Les chimères : (…)

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