‘C’est à l’ordinateur de s’adapter à ce que nous sommes’

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A 24 ans, David Holz se souvient de ses 13 ans, une éternité en ‘temps Internet’, et de sa frustration face à la lenteur de l’ordinateur de son père. ‘J’avais déjà conscience que ce n’était pas la machine qui freinait mes mouvements, dit-il, mais l’interface elle même, la médiation d’un clavier, d’une souris, et d’un système de gestion qui m’obligeait à réinventer des gestes naturels’.

Une décennie plus tard, il a concrétisé ces intuitions. Devant le public de ‘South by Southwest’, à Austin (Texas), il a présenté son système, baptisé Leap Motion. Selon M. Holz, Leap Motion préfigure une évolution obligatoire : la disparition progressive des interfaces, déjà entamée avec les smartphones, les tablettes et les systèmes de contrôle des consoles de jeux comme la Kinect.

Avec son acolyte Mickael Buckwald, le jeune inventeur a mis au point un système qui se distingue des autres par son extrême précision, près de 200 fois supérieure à celle de la Kinect. ‘Je me fiche que ma main soit représentée par quelques points sur un écran, comme me le dit mon cerveau, explique Holz. Il suffit que j’aie vraiment l’impression que je manipule quelque chose avec ma propre main.’ Ce principe d’adaptation cognitive naturelle est au centre du système Leap Motion. Les créateurs disent que l’interaction est absolument sans faille. David Holz assure qu’elle correspond à ses désirs d’enfant.

Si le début de la démonstration a laissé la salle un peu perplexe des poissons bougent sur un écran grâce à des mouvements de main , quand Holz s’est mis à manipuler une boule et à lui donner une forme avec ses doigts, comme si c’était de l’argile, les applaudissements ont été immédiats. ‘Ce n’est pas à nous de savoir comment fonctionne l’ordinateur, c’est à l’ordinateur de s’adapter à ce que nous sommes’, a-t-il alors lancé.

L’expérience laisse préfigurer de futures (…)

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