Le fabricant de smartphone paie au prix fort douze mois de valse hésitation dans la définition de sa stratégie. Son nouveau PDG John Chen mise sur le retour du clavier physique sur ses smartphones pour relancer la machine.

Le fabricant de smartphones canadien ne voit pas le bout du tunnel. Au cours de son dernier exercice, clos le 1er mars 2014, BlackBerry
a enregistré une nouvelle chute de 38 % de son chiffre d’affaires à 6,8 milliards de dollars pour une perte de 5,9 milliards de dollars, multiplié par neuf en un an.

Depuis son arrivée à la tête de BlackBerry en novembre, d’abord en tant que PDG «par intérim» avant d’annoncer qu’il resterait pour plusieurs années, John Chen
tente de redonner un cap stratégique à l’entreprise. Il a ainsi décider de recentrer le groupe sur les smartphones. Cette annonce a mis fin à plus de douze mois de valse hésitation, alors que son prédécesseur avait été jusqu’à laisser entendre que BlackBerry pourrait se concentrer sur les services aux entreprises.

En marge de la présentation de son groupe, John Chen a annoncé le lancement de smartphones haut de gamme dotés de clavier, au cours des dix-huit prochains mois. Ces terminaux sont destinés à reconquérir la clientèle des grandes entreprises et des organismes gouvernementaux. En début d’année, le nouveau patron avait aussi annoncé qu’il relancerait une gamme à l’intention du grand public et qu’il avait, lui aussi, l’intention d’attaquer le très prometteur segment des smartphones à moins de 200 euros, avec un terminal qui serait fabriqué par Foxconn. Ce dernier est le sous-traitant de le plus en vue du secteur, produisant notamment les iPhone d’Apple
.

Pari audacieux

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