Le nouveau jeu vidéo des Français de Quantic Dream, porté par une histoire extraordinaire et une interactivité inédite, assume sa connivence avec le cinéma.

“C’est fou, on dirait un film.” Cette phrase, tous ceux qui s’adonnent aux jeux vidéo l’ont entendue au moins une fois. Alors qu’ils sont en pleine partie, un profane passe à proximité de l’écran et s’extasie devant les images. Aujourd’hui, la qualité visuelle, la réalisation, le jeu d’acteur tendent en effet à rapprocher le jeu vidéo du cinéma. Mais dans ses mécaniques et ses codes, le jeu n’a rien à voir avec le grand écran. Sauf celui-là : Beyond : Two Souls. Le nouvel opus des Français de Quantic Dream offre une expérience tellement particulière que la frontière entre 7e art et jeu vidéo n’a jamais semblé aussi mince. Évidemment, la présence de deux super stars d’Hollywood comme personnages principaux, en l’occurrence Ellen Page (Juno, Inception) et Willem Dafoe (Platoon, SpiderMan), y participe, mais c’est surtout dans la manière de jouer que ce véritable “film interactif” se distingue des autres jeux.

Passionnant, Beyond : Two Souls peut surprendre les joueurs traditionnels avec son parti pris de proposer une interaction très éloignée de leurs habitudes. En effet, dans le jeu, le contrôle des personnages n’est pas libre, il suit une trame préalablement établie par le scénario. Exemple : lorsque Jodie, l’héroïne, se sert d’une arme à feu, le joueur ne peut pas viser et tirer sur les ennemis comme il le souhaite. Il ne pourra qu’éliminer les adversaires prévus dans le script en appuyant, quand le jeu le lui demande, sur le bon bouton. Quantic Dream a fait le choix d’imposer le déroulement de l’histoire, même si le joueur se trompe. Concrètement, cela veut dire que dans certaines scènes, il est possible de réussir en ne touchant pratiquement pas la manette. Une partie des joueurs crieront au scandale, les autres y (…)

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