La société a changé en dix ans. Et les clients d’Apple ne sont plus les mêmes. Il y a dix ans, quand vous revendiez une machine Apple (y inclus l’iPhone) pour 20 % du prix neuf au bout d’un an, vous gagniez en prime un ami, les acheteurs étaient enchantés et il y avait un vrai partage, de l’entraide, une intégration du nouveau venu dans un réseau ! On se reconnaissait en ligne, sur MacG ou ailleurs.

Aujourd’hui, si vous vendez à plus de 50 % du prix du neuf, l’acheteur ne comprends pas, et vous avez tous les problèmes associés à une vente, dûment listés ci-dessus.

Et ce n’est pas que pour le matériel Apple : pour les voitures c’est pareil, soit vous n’avez personne soit vous avez des dizaines de nigauds, et là il y a de tout : le petit jeune qui ne sait même pas à quoi correspond la voiture qu’il vient voir, il ne sait pas quoi choisir et attends un conseil (mec, c’est une voiture familiale, va t’acheter un pot de yaourt !) ; le gars fauché qui rêve mais qui dénigre et essaye de négocier, alors même qu’il n’a pas le dixième de la somme ; le bon père de famille qui promène ses gamins et vient vous voir pour passer un moment, parce que c’est gratuit ; le trafiquant de voitures qui essaye de vous acheter la vôtre pour la revendre illico 20 % plus cher ; j’en passe et des meilleures.

Vendeur, ça ne s’invente pas, et personne ne se bouscule pour aller faire ce boulot dans les garages, c’est un signe. Comme beaucoup de boulots au contact du public, ça ne fait rêver personne.