Apple fait grise mine en Bourse

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La vedette de Wall Street a perdu le quart de sa valeur en deux mois.

Trop haut, trop vite. Apple, qui a connu une multiplication par sept de son cours de Bourse depuis la crise financière de 2008, subit ces dernières semaines d’importantes prises de bénéfices. Étant donné la capitalisation du groupe de Cupertino – encore supérieure à 500 milliards de dollars -, la plus infime variation du titre représente déjà un décalage de plusieurs dizaines de millions de dollars. Les sommes échangées quotidiennement sur Apple représentent jusqu’à plusieurs fois le volume traité sur le CAC 40 français. Son brutal déclin, 25 % depuis septembre, a donc largement alimenté la chronique.

Au mois d’août 2012, la firme à la pomme a battu (en dollars courants) le record de la plus grosse capitalisation de tous les temps aux États-Unis, que Microsoft avait établi en 1999, au plus fort de la bulle Internet. Sa hausse s’est poursuivie jusqu’à atteindre en septembre un cours unitaire de plus de 700 dollars, soit une capitalisation de 663 milliards de dollars – chiffre équivalent à plus 20 % du PIB français. Mais la correction est d’autant plus coûteuse depuis. À partir du moment où le groupe a estimé que son taux de marge opérationnelle serait, au dernier trimestre 2012, moindre qu’aux précédents trimestres, le titre n’a guère échappé à la pression vendeuse. Celle-ci a culminé mercredi 5 décembre, séance au cours de laquelle Apple a connu sa plus forte baisse (- 6,4 %) depuis près de quatre ans.

Les plus-values taxées

Le premier problème d’Apple est purement boursier. L’imminence d’un relèvement du taux d’imposition sur les plus-values mobilières aux États-Unis, qui doit intervenir en janvier 2013 dans le cadre du fameux «mur fiscal», est une incitation supplémentaire pour les porteurs de longue date à encaisser au moins une partie de leurs profits.

Le deuxième problème d’Apple, c’est d’avoir habitué le marché à l’excellence. Sa marge opérationnelle atteignait dernièrement 40 %, (…)

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