Apple au sommet de l’ARM (4/7) : PA Semi, l’arbre qui a caché la forêt

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Ce qui est peut-être le plus étonnant dans l’acquisition de PA Semi, c’est son prix : 278 millions de dollars. Certes, cela représente quelques valises de billets verts, mais seulement deux semaines du bénéfice d’Apple pour l’année fiscale 2008. C’est autant que l’acquisition de Quattro Wireless, une régie publicitaire dont Apple tira iAd, avec le succès que l’on sait. Un peu moins que celle d’AuthenTec, qui autorisa la naissance de Touch ID, et surtout dix fois moins que ce que lui coûta l’achat des casques et du service de streaming de Beats.

Un rachat tutti rikiki dans un projet maous costo !

Vite vu comme ça, douze ans plus tard, on pourrait penser qu’Apple a fait une drôlement belle affaire. Un petit chèque, et voilà, Apple devient son propre fournisseur de processeurs et peut maintenant en remontrer à Intel, le maitre du secteur, englué dans un surplace préjudiciable à toute l’industrie. Ce serait aller un peu vite en besogne, en oubliant que le rachat de PA Semi n’est qu’une pièce dans un vaste puzzle.

Mieux : le rachat de PA Semi n’est même pas la première pièce de ce puzzle ! Dès mars 2008, Apple confie à Johny Srouji le poste de vice-président en charge des technologies matérielles. Un ingénieur israélien, passé par IBM et Intel, que la marque fait travailler en toute discrétion sous les ordres de Bob Mansfield, qui lui-même n’est pas né de la dernière pluie, ayant supervisé la création des processeurs Silicon Graphics dont les stations de travail faisaient rêver les informaticiens des années 1990.

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