MEXICO (Reuters) – America Movil, le premier opérateur de télécommunications d’Amérique latine, a annoncé mercredi avoir renoncé à lancer son offre publique d’achat sur le néerlandais KPN en raison de l’opposition de la Fondation KPN au projet.

Contrôlé par le milliardaire Carlos Slim, America Movil détenait 30% du capital de KPN avant d’annoncer début août son intention de lancer une offre publique de 7,2 milliards d’euros sur le solde.

Le projet visait notamment à permettre au groupe mexicain de trouver de nouveaux relais de croissance en Europe, tout en assurant à KPN des moyens pour financer la modernisation de ses réseaux.

Mais la Fondation KPN, une entité indépendante chargée de protéger les intérêts des actionnaires de l’ex-monopole public néerlandais, a exercé une option lui assurant environ 50% des droits de vote, donc un droit de veto de fait.

“L’exercice de l’option d’achat par la fondation empêche la réalisation (de l’opération) au détriment des actionnaires qui souhaitent participer à l’opération”, a déclaré America Movil.

L’action America Movil a gagné jusqu’à plus de 6% à la Bourse de Mexico après cette annonce et prenait encore 4% à 1h30 GMT.

“Je pense qu’ils étaient à bout de patience”, a déclaré Andres Audiffred, analyste de Ve Por Mas, à propos d’America Movil.

Avant que la Fondation KPN exerce l’option augmentant ses droits de vote, America Movil avait déclaré vouloir lancer son offre publique en septembre.

Simon Gardner et Noe Torres, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand