Alcatel-Lucent: comment l’étoile française du câble a basculé dans la spirale du déclin

Author:

Affligeant. Tel est sans doute le qualificatif qui reflète le mieux l’impression que laisse la ènième restructuration que connaît actuellement l’équipementier franco-américain Alcatel-Lucent. Une restructuration qui, à ce stade, n’a plus rien de surprenant, malheureusement: cela fait sans doute une quinzaine d’années que l’on voit l’industriel se faire grapiller, semble-t-il inexorablement, des positions dans le petit monde des équipements de télécommunications. 

Affligeant car, objectivement, Alcatel, devenu Alcatel-Lucent en 2006, n’avait aucune raison de connaître pareil destin. C’est bien du reste ce qui indigne tant les salariés et syndicats de l’entreprise.

Le groupe français avait beaucoup d’atouts dans sa poche: avant même sa fusion avec Lucent, c’était un groupe international, avec des usines et des laboratoires de recherchs dans plusieurs pays d’Europe, notamment, outre la France, l’Allemagne et la Belgique. Il n’a pas été non plus le dernier à comprendre l’importance de la Chine, tant comme marché que comme base de fabrication, puisqu’il a pris le contrôle majoritaire de Shanghai Bell –devenu Alcatel Shanghai Bell– dès le début du millénaire. 

Et pourtant, rien n’a tourné comme cela aurait pu.

Bien sûr, le marché des télécoms a connu plusieurs révolutions en moins de vingt ans. Des révolutions technologiques d’abord, avec l’arrivée, notamment, du mobile et la transformation des réseaux téléphoniques en réseaux de transports de données.

Des révolutions commerciales ensuite avec la dérégulation généralisée des marchés –il y a vingt ans, chaque pays avait, grosso modo, un seul opérateur de télécommunications et un seul équipementier, comme le tandem France Telecom-Alcatel en France. Et bien sûr l’arrivée de nouveaux concurrents, notamment chinois –surtout Huawei, qui s’est érigé en fournisseur incontournable sur de nombreux marchés.

Des mauvais passes pour Ericsson (…) Lire la suite sur Slate.fr

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *