Pourquoi les Chinois utilisent des chiffres et pas des lettres dans leurs adresses Internet

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Si Slate ouvrait un site en Chine (en imaginant que le pays se mette à respecter la liberté de la presse), il y a de fortes chances pour que l’URL ne soit pas Slate.cn ou ??.cn mais plutôt 1996.cn ou 39.cn ou n’importe quelle autre série de chiffres (enfin, pas n’importe quelle autre, comme vous allez le voir, mais pour choisir un bon nombre, il faudrait améliorer notre chinois). 

C’est ce que nous apprend Christopher Beam dans un passionnant article publié sur New Republic intitulé «Le sens secret des URL».

En Chine, vous devez en permanence retenir des séries de chiffres: pour les comptes QQ (le système de messagerie instantannée), pour les adresses mail, et aussi pour les sites Internet. 

«Allez sur 4399.com pour visiter l’un des premiers et des plus grands sites chinois de jeux en ligne. Achetez et vendez une voiture sur 92.com. Vous cherchez des billets de train? C’est simple comme taper 12306.cn»

Pourquoi des chiffres et pas des mots? C’est principalement pour que les internautes se souviennent des adresses, explique Christopher Beam. Evidemment, pour des internautes français ou américains, cela peut sembler curieux. Mais, pour beaucoup de Chinois, surtout ceux qui n’ont pas fait de longues études, «Hotmail.com, c’est du cyrillique», pointe le journaliste (ils maîtrisent mieux les chiffres même arabes que l’alphabet latin). 

Pourquoi ne pas écrire en caractères chinois? Parce que, même si l’Icann, organisme en charge de la gestion des noms de domaines sur Internet, avait annoncé en 2009 que les URL seraient bientôt ouvertes aux caractères arabes et chinois, ce n’est pas pratique pour les sites: il faut parfois des plug-in spéciaux pour lire le mandarin et, pour ceux qui veulent se développer à l’international, mieux vaut encore des chiffres que de scaractères chinois.

En plus, écrire en chiffres permet une certaine inventivité, ces derniers pouvant être prononcés quasiment comme des mots. Christopher (…) Lire la suite sur Slate.fr

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